
Mauvais timing : le prix du ticket d’autoroute vient de grimper de 2 % alors que les prix à la pompe ne baissent toujours pas.
Pareil ou pire ? Chaque année, le mois de février est celui des hausses de prix chez les sociétés d’autoroute. C’est même prévu dans les contrats de concession qui encadrent leurs tarifs : une réévaluation annuelle basée sur l’indice des prix national est rebasculée par le concessionnaire en février. Normal, donc. Sauf que, si l’an dernier cela représentait entre +0,37% et +0,44 %, cette année la hausse moyenne est de +2 %.
🚙 💶 Chaque 1er février, il s'agit d'une augmentation automatique en fonction de l'inflation et des chantiers entrepris sur le réseau.#autoroute #péage #transports #économie
— Le Progrès (@Le_Progres) January 30, 2022
Dans le détail, l’APRR (Est et Rhône) monte ses prix de 2,05 %, la SANEF (Nord et Est) de 1,91 %, Cofiroute (centre-ouest) augmente d’1,89% et l’AREA de 2,06 %, la hausse atteint même +2,19 % chez ASF (Sud de la France)…
Désormais, faire Paris-Lyon en voiture sur l’A6 passe de 35,80 € à 36,50 € pour les 457 kilomètres.
La goutte, le vase… La hausse était attendue et invisible au quotidien. Mais le problème c’est que l’inflation bat des records ces jours-ci. En 2021, la hausse des prix a atteint 1,6 %, un niveau inégalé depuis 2018. Ajoutez à cela la flambée des carburants à la pompe et la crainte de ne plus pouvoir circuler en ville sans passer à l’électrique et cette hausse est de trop pour certains automobilistes qui n’ont pas d’alternative. On reparle de la nationalisation des autoroutes et 40 Millions d’Automobilistes appelle “l’État à dénoncer les contrats de concession“… Que faire ?
Les sociétés d’autoroute font 3 milliards de bénéfice par an.
3 milliards !…
➡️ 🔴 encadrement des tarifs et interdiction des hausses de péage. https://t.co/ruVQUuohkv— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) January 31, 2022
Un beau geste. Vinci, qui possède plusieurs de ces sociétés, a annoncé que sur deux tiers des tronçons de desserte locale (des sections de moins de 50 kilomètres), les prix ne bougeront pas. Ceci afin de ne pas reporter les trajets des pendulaires (automobilistes se rendant à leur travail) sur le réseau secondaire, ce qui accentuerait les bouchons.
De son côté le gouvernement a annoncé qu’il n’empêcherait pas cette hausse. D’une part parce qu’elle est légitime, mais surtout parce que le gel qu’avait obtenu en 2015 Ségolène Royal, alors ministre de l’Ecologie, avait eu pour effet de différer les hausses sur les années suivantes… Un calcul malin, car le cours du carburant n’est pas prêt de baisser avant plusieurs années. Consolons-nous en se disant qu’il vaut mieux une hausse nette en 2022 que de sentir l’addition augmenter année après année. Et si c’est encore trop salé, vous pouvez toujours penser à partager la note en covoiturage.
Pour favoriser les déplacements du quotidien, en 2022 les tarifs de péage de la majorité des trajets de – de 50km n’augmenteront pas sur nos réseaux.
L’abonnement #Ulys30 permet de plus de bénéficier de 30% de réduction de péage sur un itinéraire au choix à partir de 10 AR/mois.— VINCI Autoroutes (@VINCIAutoroutes) January 31, 2022