
L’automobiliste a confirmé qu’il roulait au-dessus de la vitesse autorisée mais conteste la vitesse : son compteur affichait 85 km/h.
914 km/h, OKLM. Début janvier, un conducteur luxembourgeois circule près de Bruxelles. Il roule un peu trop vite et se fait flasher. Jusque-là, rien d’anormal. Il reçoit alors un premier procès verbal qui lui réclame la somme de 96 euros, qu’il règle dans la foulée. Mais, quelques jours plus tard, une deuxième lettre arrive : une assignation à comparaître devant le tribunal. On lui reproche d’avoir roulé à 914 km/h.
Le courrier précise même que la vitesse a finalement été corrigée à 859 km/h. Fâché par cette méprise, il conteste les faits et demande des dédommagements. Un cauchemar administratif ou une erreur commune ? L’avenir le dira. Mais ce fait divers soulève une question : les radars sont-ils fiables ?

Tout va bien au pays des radars ? Oui, même si plusieurs d’entre eux, jugés défaillants, ont été mis hors service, comme à Ambérieu-en-Bugey dans l’Ain. Les histoires de voitures classiques roulant trop (très) vite font souvent le bonheur de la presse quotidienne, comme cet automobiliste au volant d’un utilitaire flashé à 229 km/h sur une route nationale. L’association 40 millions d’automobilistes avait déjà recensé en 2013 la liste des radars fixes « pièges » afin de dénoncer des excès, sans pour autant contester leur fiabilité ou leur déploiement.
Pourtant, une décision rendue par la Cour de cassation en 2016 ouvre la possibilité de remettre en cause les mesures de vitesse relevées par un radar fixe et automatique. Si elle ne questionne pas fondamentalement la fiabilité de tous les radars automatiques, elle peut servir d’exemple lors de la contestation d’excès de vitesse qui semblent impossibles. En résumé, tous les radars homologués sont fiables, mais il peut quand même y avoir quelques failles techniques qui peuvent, parfois, coûter très cher.