Gloups. Pour qu’un véhicule détecte l’ébriété de son conducteur, on connaissait les « éthylotests anti-démarrage » intégrés au tableau de bord ou bien des capteurs, testant le souffle du conducteur. Mais il y a un élément sur lequel on s’était peut-être trop vite assis et qui pourrait aider à la lutte contre l’alcool au volant : les sièges. Une équipe de chercheurs japonais menée par Toshimi Nagase propose d’ailleurs une alternative allant dans ce sens avec un siège de voiture pouvant détecter les conducteurs ivres.

Souriez, vous êtes captés. Comment des sièges peuvent-ils savoir si leur conducteur a un coup dans le nez ? Grâce à des capteurs à détection de pression capables de surveiller les mouvements du corps du conducteur. L’un de ces capteurs, placé sur le dossier d’un fauteuil, a pu évaluer les battements de cœur et le rythme respiratoire d’un sujet testé tandis que deux autres capteurs, placés sur l’assise, ont pu mesurer si un volontaire se penchait à gauche ou à droite. Dans les deux cas, ces capteurs peuvent aussi détecter si un conducteur est en train de s’assoupir.

Fragile. Les capteurs sont fabriqués à partir de matériaux piézoélectriques qui produisent un courant électrique lorsqu’ils sont soumis à une contrainte mécanique. Normalement, ces substances ne peuvent pas résister à des températures élevées mais les chercheurs sont parvenus à contourner le problème en plaçant un câble (en très résumé) dans un film d’oxyde de zinc et sur une pâte d’argent sérigraphiée. Ainsi les capteurs ont pu résister à des températures aussi élevées que 121 ºC.

Prochaine étape : intégrer cette technologie dans un véritable siège de voiture et la tester sur la route. S’ils sont concluants, vous ne regarderez sans doute plus vos sièges de la même manière.