
Recycler les déchets pour en faire des baskets, une belle action en faveur de l'environnement. D'autant plus qu'Adidas en a déjà vendu un million de paires.
Trois bandes pour trois militants. C’est une jolie histoire que l’équipementier sportif a commencé à écrire ces dernières années. Tout a commencé en 2015 lorsque la marque s’est lancée dans la conception d’une basket imaginée avec l’ONG Parley with the Oceans qui lutte activement contre la pollution des océans. De cette collaboration était née une chaussure fabriquée en majeure partie avec des filets de pêche illégaux confisqués par l’ONG Sea Shepherd, connue pour ses actions choc contre les braconniers de la mer.
Grâce à cette matière première insolite et pleine de bonne conscience, la marque aux trois bandes avait alors pu commercialiser 7 000 paires de sa gamme « Adidas x Parley » qui arboraient un très beau teint vert émeraude. Le succès avait été au rendez-vous : tout avait été vendu et les paires avaient même dû être rationnées à hauteur d’une seule par acheteur.
Des milliers de tonnes de déchets. Toutefois, l’idée d’Adidas n’était manifestement pas de faire du green washing, en sortant 7 000 paires pour l’image d’un côté, et des millions de pompes abjectement produites de l’autre. Alors, les équipes d’Adidas et de Parley ont mis les bouchées doubles. Et cette fois, ils ne sont plus contentés de récupérer quelques filets symboliques, mais carrément de travailler avec les milliers de tonnes de plastique tirées des eaux en guise de matière première.
1 paire de basket = 11 bouteilles plastiques recyclées
Semelle, chaussure, lacets et chaussons intérieurs sont ainsi confectionnés avec l’équivalent de onze bouteilles de plastique et autres résidus récupérés et revalorisés. Elles se déclinent maintenant en quatre modèles différents. Le patron d’Adidas, Kasper Rorsted, vient d’annoncer il y a quelques jours que la marque a vendu plus d’un million de paires de ces chaussures. Et elles ne manquent pas de gueule ! Le modèle féminin Ultraboost a notamment été designé par Stella McCartney.
D’ailleurs, ces produits avec du plastique de l’océan se déclinent aussi sous forme de maillots de bain, tee-shirts de yoga et leggings. Il y a vingt produits en tout. C’est toujours une bonne nouvelle de voir Adidas suivre le sillon d’autres marques, à l’instar des petits Frenchies écolos de Veja qui avaient franchi le pas bien avant d’une production hyper respectueuse de l’environnement. Une belle course où tout le monde gagne à la fin.