
Parce que le soleil ne se couche jamais pour la brigade des excès de vitesse.
Les automobilistes de Normandie ont été surpris ce mois-ci de découvrir qu’ils avaient été flashés à des heures tardives. Comme on s’en doute, c’est à cause de radars qui, pour le coup, ne dorment jamais. On doit ce petit “miracle” à deux innovations technologiques dont la gendarmerie locale s’est emparée : d’abord les désormais célèbres voitures-radars, qui circulent dans la région depuis un an ; puis l’ajout d’un nouveau gadget sur la plage arrière, qui est en fait une simple lampe infrarouge.
Celles-ci servent habituellement à éclairer les panneaux de signalisation le nuit. Du coup, elles marchent tout aussi bien sur nos plaques minéralogiques qui deviennent lisibles comme en plein jour pour les caméras de ces radars embarqués. C’est le site spécialisé Radars-Auto qui les a reconnues en se basant sur les photos de la première présentation de ces véhicules en février 2017. À l’époque, ce procédé était envisagé avant d’être abandonné lors de la mise en circulation en 2018. Si la lampe revient aujourd’hui, c’est sans doute parce qu’il faut remonter le nombre de contraventions…
En effet, si les rondes des voitures-radars alignent un temps record de présence en faction (sur 100 heures de contrôle radar, 38 sont réalisées par ces véhicules conduits par des sociétés privées), leur résultat en nombre de PV est nul : seulement 2000 amendes remises en un an. Quitte à vouloir augmenter les chiffres, le site Radar-Auto rappelle qu’il serait plus malin de faire en sorte que ces véhicules de contrôle puissent aussi flasher les motos. N’ayant qu’une plaque à l’arrière, les deux-roues passent entre les mailles de ce filet. Et puisque Elton John est à la mode, les gendarmes n’ont qu’à chanter “Dont let the sun go down on me“…