
Véhicules partagés et autonomes, nouvelles technologies, la voiture qui devient un téléphone sur roue… Michaël Fernandez de l’association France AutoTech fait le point avec "Détours" sur le futur de l’automobile.
Tous ensemble. Créée en 2017, France AutoTech est l’association des startups du secteur de l’automobile. Parmi elles, on retrouve Ornikar (pour passer le permis en ligne) ou Carfit (qui souhaite révolutionner l’entretien de votre véhicule). Au total, une quarantaine de startups basées dans toute la France sont réunies pour répondre ensemble à des problématiques communes.
Après une journée de débats autour de l’«automobilité» organisée le 8 avril à Paris, le président de France AutoTech Michaël Fernandez fait le bilan et revient sur les innovations qui bousculent le monde de l’automobile.
Parmi les nouvelles tendances, lesquelles vont arriver dans nos villes dans les prochains mois ?
L’innovation la plus présente, c’est celle du digital. Le parcours du client se dématérialise : on peut payer par SMS, passer son permis en ligne ou prendre des rendez-vous chez le garagiste depuis son smartphone. Quant au “connecté”, il devrait arriver d’ici 5 à 10 ans. C’est par exemple la voiture qui communique avec l’environnement extérieur ou des nouveaux services comme la maintenance prédictive, l’assurance à l’usage, le parking automatique avec paiement direct… En clair : ce que vous faites avec une application, le véhicule sera aussi capable de le réaliser.
Et la voiture autonome, dont on entend beaucoup parler ?
Il devrait se passer 10, 15 voire 20 ans avant de voir arriver des choses concrètes. Il y a encore quelques mois, on avait l’impression que les voitures autonomes, c’était pour demain. Mais il y a encore du temps avant que vous et moi on se retrouve à commander une course avec un véhicule sans pilote…
L’usager ne veut plus payer un abonnement pour chaque service.
La micro-mobilité est en plein boum en ville : comment la voiture s’adapte ?
La voiture va être obligée de composer avec. L’usager ne veut plus payer un abonnement pour chaque service (un abonnement vélo, un ticket RER, un abonnement trottinette, etc.) mais il veut avoir la possibilité d’aller d’un point A à un point B en combinant tous ces services. Et c’est ce que va faire le “Mobility As A Service” [MAAS, ndlr] : permettre de créer une plateforme qui me dit comment faire pour me rendre là ou je veux aller en cumulant, sur le même pass, les offres de mobilité. Et à la fin, on sait combien ça nous coûte.
L'expérience à bord de demain #confortàbord #ATD19 pic.twitter.com/hilpPZndK3
— Violaine Selosse (@SelosseViolaine) April 8, 2019
Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette journée ?
Il y a quelqu’un qui a dit dans l’après-midi : « Ne vous concentrez pas uniquement sur votre business, concentrez-vous sur l’utilisateur final. » Il ne faut pas dissocier l’entreprise de l’automobiliste et l’innovation dans l’ «automobilité» qui va beaucoup se faire par l’usage. En combinant le MAAS, le partagé et l’autonome, on pourrait diviser par trois le coût de la mobilité. Imaginez que votre Uber vous coûte trois fois moins cher si demain il est autonome et partagé !
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