Recharge autonome. Le manque d’infrastructures – et par extension la peur de la panne sèche – sont encore un frein récurent à l’acquisition d’une voiture électrique. Et si le réseau de bornes se densifie dans toute l’Europe, les constructeurs planchent aussi de leur côté sur des solutions pour éliminer le problème et rassurer les (futurs) clients. C’est notamment le cas de la startup allemande Sono Motors qui ne propose rien de moins qu’une voiture se rechargeant toute seule.

Let the sunshine in. Équipée de quatre panneaux très discrets, la Sion se recharge à l’énergie solaire et ce, même lorsque le ciel est nuageux. Un système dont on n’avait même pas osé rêver et qui permet de conduire jusqu’à la dernière goutte d’électricité, puis de se garer sur le bas-côté pour attendre que le véhicule « fasse le plein » (de soleil) avant de repartir. Si la perspective est très enthousiasmante, il est bon de noter qu’il faut tout de même quelques heures de soleil pour accumuler une quinzaine de kilomètres.

Un bon concept, qui plus est doublé d’une bonne histoire. Laurin Hahn et Jona Christians, les deux vingtenaires fondateurs de Sono, se sont tournés vers le financement participatif pour rester maîtres de leur technologie. Résultat : ils ont dépassé leur objectif de 50 millions d’euros avec plus de 13 000 participants qui ont investi entre 500 et 25 000 euros – somme qui en contrepartie précommande un véhicule. Aujourd’hui, ils disposent d’assez de fonds pour lancer la fabrication et emploient une centaine de salariés.

N’ayez plus peur. Avec un réseau de bornes de plus en plus fourni, la Sion sera-t-elle pertinente et convaincante lors de sa sortie en 2021 ? Sans doute. Outre l’aspect pratique, une voiture électrique qui se recharge de manière autonome représente un gain financier. En attendant, l’Allemagne prévoit la construction d’un million de bornes en dix ans et en France, le gouvernement maintient son objectif de 100 000 appareils installés d’ici 2022.