
Elle répondra aux appels d'offres pour reprendre les TER en Alsace, PACA et dans le Nord.
Oui vs Navigo. Une nouvelle société se propose de concurrencer la SNCF sur ses lignes interurbaines et régionales : Régionéo. Derrière cette enseigne se cachent deux « vieux routards » du rail : la RATP et l’opérateur du tunnel sous la Manche, Getlink (anciennement « Eurotunnel »). Un tandem logique car, si ce dernier a pour métier la gestion d’infrastructures ferroviaires et de transport de fret, le premier est surtout connu comme régie de transport de personnes en Île-de-France.
[Transports] #RATPDev, filiale #RATPGroup, et Getlink officialisent la création de leur société, Régionéo, pour répondre ensemble aux appels d’offres de transport ferroviaire régional de voyageurs dans le cadre de l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire en France. pic.twitter.com/9uG8NbSDKL
— RATP Group (@RATPgroup) September 15, 2020
Ensemble, ils vont répondre aux différents appels d’offres des grandes régions souhaitant mettre la SNCF en concurrence sur l’exploitation des TER. À savoir le Grand Est, les Hauts-de-France et la région Sud (Provence-Alpes-Côte-d’Azur) dans un premier temps et, dès 2023, toutes les autres, comme l’exige la recommandation européenne.
La promesse de Régionéo ? Être « à l’écoute des territoires pour une mobilité sur mesure » annonce l’alliance. Comprendre : reprendre les lignes désertées par la SNCF où la demande est forte. Sauf que la concurrence ne manque pas sur ce créneau. Le Français Transdev postule aussi, ainsi que les trains nationaux allemands et italiens. Plus proche, Flixbus avait affiché sa volonté de reprendre le créneau pour compléter son réseau de cars mais a depuis jeté l’éponge. Régionéo constate que “les problématiques sont variées d’une région à une autre. Il n’y a pas seulement un service ferroviaire à offrir mais aussi une infrastructure“, ce que confère le savoir-faire de Getlink.
Autre difficulté à surpasser : les dettes qu’accumule la SNCF depuis les grèves de l’hiver dernier, ainsi que la pandémie qui bloque la reprise de l’activité. Paradoxalement, c’est peut-être là l’avantage de la RATP, qui s’y connaît déjà bien dans ce domaine…