
Donald Trump peut bien les détester, passer à l'électrique le parc automobile permettrait d’immenses gains en termes de santé publique.
Économiser des milliards. Entre ses tweets idiots réclamant « plus de réchauffement climatique » et son aversion pour la voiture électrique – il considère d’ailleurs qu’elles « ne servent à rien » — tout indique que Donald Trump n’est pas le président qui poussera à l’électrification l’automobile américaine. Et c’est bien dommage. Car au-delà des bénéfices environnementaux, cela permettrait au pays d’économiser des milliards. Une des marottes du président américain.
17 milliards de dollars. Selon une étude récente, des chercheurs de la Northwestern University de Chicago, aux États-Unis, ont établi que si les États-Unis remplaçaient 25% de leur parc automobile fonctionnant aux énergies fossiles par des voitures électriques, le pays pourrait économiser… 17 milliards de dollars. Par an. Mieux encore : pour 75% du parc automobile remplacé par de l’électrique, l’économie grimperait à 70 milliards.
Une économie réalisée en prenant en compte tous les dommages liés à la pollution de l’air et au changement climatique et que cette substitution éviterait. Car, toujours selon les chercheurs, remplacer 25% du parc automobile par de l’électrique supprimerait 250 millions de tonnes de CO2 par an (et jusqu’à 767 millions de tonnes dans le scénario d’un remplacement de 75%). Des chiffres impressionnants.
Quelles perspectives ? Selon un rapport de BloombergNEF, les ventes de voitures électriques à l’échelle mondiale pourraient s’élever à 8,5 millions en 2025 et 54 millions en 2040, contre 1,7 million en 2020. Autres projections, dans un rapport récent, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que « le monde pourrait compter 140 millions de voitures, bus et camions électriques en 2030. Dans un scénario plus ambitieux […], ce parc pourrait s’élever à 245 millions de véhicules électriques. » Rien qu’à la lecture de ces chiffres, on respire déjà un peu mieux.