
Il s’agit d’un défi que le ministère de l’Infrastructure et de l’Environnement lance aux automobilistes du pays. Il le compare à une sorte de Dry January version pétrole, et où l’absence de gueule de bois est remplacée par un gain sur le compte en banque.
“Pas une goutte d’essence“. Vous ne le savez peut-être pas mais aux Pays-Bas, l’essence est plus chère qu’en France. La taxe sur les carburants est si élevée qu’elle est l’une des plus importante du continent européen. Dans ce pays aux mœurs plutôt libérales, les taxes sur l’essence représentent 54% du tarif du Sans Plomb 95 alors qu’elles sont de 52 % en France. Même s’il ne s’agit que de 2 % de différence, pour une fois mieux vaut bénéficier de la fiscalité française que néerlandaise.
Pour éviter de passer à la caisse trop souvent, et ainsi préserver le pouvoir d’achat, le gouvernement de Mark Rutte a lancé une campagne pour rappeler aux Néerlandais qu’il existe des alternatives à la voiture. Du 6 juin au 1er juillet, le ministère de l’Infrastructure et de l’Environnement challengera ses compatriotes en leur demandant de laisser leur voiture au garage. Ce défi a un nom : #geendruppelbenzine, soit littéralement, pas une goutte d’essence en français.
FAQ pour moins polluer. Ce défi désire montrer aux citoyens qu’il est simultanément possible d’économiser de l’argent et de faire un geste pour la planète. Ces économies sont possibles selon le ministère grâce au vélo, au train ou aux transports en commun de manière générale. Il admet que le vélo rallonge les temps de trajet, mais qu’il permet d’économiser de l’essence, donc de l’argent. Et comme tout défi a besoin d’une carotte, chaque participant peut s’inscrire à un jeu concours pour gagner un vélo électrique ou des cartes d’abonnement au rail du pays. Pas de subvention spécifique en vue.
Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Malgré toute cette bonne volonté, certains s’indignent de cette campagne. Ils rappellent que tous les trains, bus et transports publics sont devenus inabordables et que certaines régions du pays sont uniquement accessibles en voiture. Des Twittos appellent même le ministre à donner le bon exemple et à laisser lui aussi sa voiture au garage. En réponse, le ministère explique que son agenda ne lui permet pas de se déplacer à vélo ou en transport en commun, mais qu’il utilise tout de même une voiture hybride. Un grand pas pour le politique, un petit pas pour la planète.