
Dans la série « voyez, c’est parfois pire chez nos voisins », il y a donc la Hollande. Là bas, un tout petit km/h au dessus des limites de vitesse vous oblige à passer à la caisse.
No need for speed. Si vous pensiez que la réglementation française sur les excès de vitesse était coriace, allez faire un tour aux Pays-Bas – en prenant l’autoroute, de préférence. Là bas, la moitié des amendes pour vitesse excessive concerne, comme nous l’apprend un papier des Echos, des dépassements de 1 à 5 km/h. Depuis 2012, cela représente 250 000 contraventions pour autant de personnes ayant été flashées à 131 km/h au lieu des 130 autorisés. Et voici donc comment un tout petit chiffre a permis à l’État de faire rentrer 5 millions d’euros dans ses caisses. Malin.
Plus « cool » en France. Entre les Pays-Bas et la France, c’est comme on dit, « deux salles, deux ambiances ». Ici, une tolérance est appliquée sur les excès de vitesse. : 5 km/h jusqu’à 100 km/h (une personne flashée à 83 km/h sur une route limitée à 80 km/h ne sera pas verbalisée) et 5 % de la vitesse enregistrée au-delà.
Pas de permis à point aux Pays-Bas. Contrairement à la France, où vos 12 points peuvent fondre comme neige au soleil, les Hollandais ne connaissent pas le permis à points. Ainsi donc le million de conducteurs à avoir été verbalisés en 2017 pour des excès entre 1 et 5 km/h n’ont pas vu leur permis amputé de 2, 3, 4 points (ou plus).
En revanche, un excès de vitesse au delà de 30 km/h peut entrainer une comparution devant le juge ; et c’est peut-être cela qui explique que les Pays-Bas soient le troisième pays avec la plus faible mortalité sur les routes. Des chiffres à mettre en opposition à ceux de la France, où le nombre de morts a augmenté de presque 4% en janvier, puis de 17% en février. Les actes de vandalisme des gilets jaune sur les radars seraient en cause, mais tout cela est à prendre avec des pincettes, évidemment.