
Près de Phoenix dans l’Arizona, un promoteur baptisé Culdesac s’apprête à construire un lotissement de 636 habitations où l’on pourra se déplacer en bus, à vélo ou à pied. Mais surtout pas en voiture.
Fini le klaxon. L’attachement des Américains pour la voiture n’est plus à prouver. Dans certaines grandes villes comme à Los Angeles, elle est presque indispensable pour se déplacer tant les distances entre les différents commerces sont grandes. C’est pourquoi l’idée d’un quartier entier où les automobiles ne sont plus les bienvenues est, aux États-Unis, un concept encore nouveau qui surprend.
À Tempe, dans la banlieue de Phoenix, le promoteur Culdesac ne construira pas de places de parking : les voitures seront interdites et les 1000 habitants auront le choix entre le bus, le métro et les modes de transports non-polluants. Décrit comme « le premier promoteur américain post-automobile », Culdesac veut montrer une autre possibilité pour les villes « autrefois centrées sur les voitures ».
Les piétons ont la voie libre. Le quartier, qui devrait sortir de terre à l’autonome 2020, sera (forcément) adapté aux piétons et bâti non loin des transports publics. Les boutiques, les cafés et les espaces de coworking ne seront qu’à quelques pas des habitations. Le promoteur réfléchit aussi à mettre en place des navettes, des zones spéciales pour le covoiturage ainsi que des scooters et des vélos en libre-service.
Comme les villes sont de plus en plus congestionnées, elles se doivent de repenser l’utilisation de l’espace public. C’est le cas de San Francisco qui a approuvé un projet interdisant la voiture sur l’une des artères principales de la ville (Market Street) ou encore d’Oslo, la première capitale à interdire totalement les voitures du centre-ville. Les USA sont encore très loin de la Norvège, mais petit à petit, ils arrivent à réduire leur dépendance à la voiture.