
La transition écologique de l’industrie automobile va de pair avec une obligation de faire évoluer les infrastructures. Tout va bien, les acteurs majeurs semblent avoir pris la mesure du défi.
Le changement, maintenant. Les Français sont de plus en plus sensibles au remplacement de leur voiture à moteur thermique par un véhicule électrique. En 2017, 30 000 voitures électriques neuves ont été écoulées chez nous. C’est une hausse de 10% en un an. Surtout, d’après les prévisions, les ventes ne vont cesser d’augmenter. Les estimations pour 2022, par exemple, tablent sur 150 000 ventes annuelles. Conséquence immédiate : il est primordial que les infrastructures évoluent. Autrement dit, il va falloir un maximum de bornes de recharge disponibles, tout le temps, partout.
Parmi les premiers acteurs confrontés à ce défi, il y a évidemment les opérateurs autoroutiers. Pour se préparer à cette grande transition vers la mobilité électrique, les sociétés d’autoroute ont commencé depuis deux ans, dans le cadre de l’opération “Cori-Door”, à installer des bornes de recharge le long des tracés.
Une borne tous les 80 kilomètres. Deux cents bornes de recharge rapide, à raison d’une recharge tous les 80 kilomètres, ont été installées depuis 2016. Celles-ci sont en mesure de remplir 80% d’une batterie en trente minutes. D’autres, plus lentes, permettant une recharge en six heures, sont également présentes dans les parkings de covoiturage aux abords des autoroutes.
À terme, l’objectif annoncé par des acteurs comme Vinci est d’avoir une borne rapide tous les 40 kilomètres. C’est l’équivalent de la distance moyenne qui existe aujourd’hui entre deux aires de service. Surtout, les stations sont encore amenées à gagner en vitesse de rechargement qui devrait bientôt pouvoir se faire en seulement dix minutes. Ça va devenir dur d’y échapper.