
Avec le boom des véhicules électriques sur nos routes, le traitement des batteries en fin de vie est d’une importance capitale pour limiter leur impact écologique. Voici comment la filière fonctionne.
En Europe, les ventes des voitures électrique ou hybride viennent de dépasser celles des voitures diesel ou à essence. Maintenant que le marché est installé, il va falloir penser à la casse car malgré des rejets de CO2 quasiment nuls, la composition des batteries n’est pas entièrement verte. Le traitement des métaux contenus dans ces dernières s’avère donc essentiel car au cours des prochaines années, ils viendront à manquer.
Une durée de vie de 1500 recharges. Selon le site d’EDF, la durée de vie d’une vie d’une voiture électrique intervient après environ 1000 à 1500 cycles de recharge, soit 10 à 15 ans après sa première utilisation. En Europe, les constructeurs automobiles ont l’obligation de recycler leurs batteries selon la directive européenne 2006/66/CE et l’article R543-130 du code de l’environnement français.
Une fois récupérée, la batterie est retirée de la carrosserie puis déchargée entièrement de son énergie. Chaque élément est démantelé puis envoyé aux organismes dédiés et spécialisés pour son recyclage. Les différents matériaux sont ensuite broyés pour être valorisés afin d’aboutir à de la poudre et des lingots de matières premières. Cette transformation peut s’effectuer soit par hydrométallurgie où les métaux sont traités en milieu humide, soit par pyrométallurgie, procédé qui utilise la condensation. Ainsi, le lithium, cobalt, aluminium ou cuivre usagés pourront servir à une nouvelle production.
Terres d’avenir. En 2027, on estime que 50 000 tonnes de batteries seront à recycler en France. Autant de matières premières qui serviront à la fabrication de pneus ou d’alliages métalliques dans l’industrie. Le recyclage est une solution qui utilise une grande quantité d’énergie, mais qui s’avère indispensable pour assurer la construction de nos futurs véhicules verts. Couplé à des énergies renouvelables, il serait alors le garant d’un cycle vertueux pour les véhicules de la production à la route.