
Ne vous perdez plus dans le vocabulaire de la mobilité, Détours reprend les bases et décrypte les mots qui se cachent derrière vos déplacements. Aujourd'hui : la mobilité douce.
Les mots doux. L’expression «mobilité douce» est apparue au milieu des années 2000, lorsque les préoccupations environnementales et notamment le changement climatique ont pris une importance prépondérante. L’utilisation du mot « mobilité », pour regrouper les façons de se déplacer, faisait suite au terme « circulation » employé depuis les années 80 pour évoquer finalement surtout les routes et l’automobile. Or justement, certains trajets sortent de la route.
La notion de mobilité douce qualifie tous les déplacements ayant un impact environnemental faible ou nul.
On y retrouve les moyens de locomotion non motorisés (marche à pied, vélo, trottinette, rollers…) ainsi que les transports en commun respectueux de l’environnement par leur absence d’émissions carbone, de particules nocives et/ou de nuisances, comme les bus roulant au gaz naturel, les tramways silencieux…
Quelle efficacité ? Aujourd’hui, la mobilité douce s’invite partout en Europe (comme le prouve l’index des villes les plus cyclables) et réduit effectivement la part d’automobile dans les déplacements. À Strasbourg, l’usage de la voiture a baissé de 10 % en 10 ans au profit de la marche et du vélo, qui ont respectivement enregistré 3 et 4 % de hausse. Mais pour atteindre cet objectif de transports sans impact environnemental, les politiques des villes doivent changer et réunir aménagement, habitat et déplacements. Il est par exemple impossible de prôner le développement du vélo sans investir dans des pistes cyclables adéquates.
En conclusion, si la mobilité douce dépend de votre choix de véhicule (ou son absence), son expansion est entre les mains des pouvoirs publics.