Comme un aspirateur-robot, mais dans l’eau !
Décidé à se débarrasser de toute pollution d’ici 2030, le port d’Aarhus, au Danemark, a équipé sa flotte d’un drone aquatique. Le WasteShark, conçu par la société néerlandaise RanMarine, fonctionne comme un requin baleine : sa grande bouche filtre les déchets quand il passe dessus. Avec une autonomie de 16 heures, il peut récolter jusqu’à 60 kilos par virée et navigue, piano piano, pour éviter d’avaler un poussin.
Manger des tonnes. “Le drone fonctionne comme un aspirateur–robot, explique Bo Fristed de la municipalité d’Aarhus. Il navigue dans un espace que nous avons défini et ramasse les déchets qu’il rencontre en chemin.” Déjà présent aux Pays-Bas, en Angleterre et en Afrique du Sud, il contribue, à son échelle, à soulager les océans des 250 000 tonnes de plastiques flottant à leur surface.
Un petit poisson, un petit oiseau. S’il est pour l’instant vidé manuellement, une solution automatique devrait être mise en place dès la fin de l’été. Et, dès que la régulation aérienne le permettra, le WasteShark travaillera en équipe avec un drone volant. En l’air, l’engin identifiera les fuites de pétrole et de carburant à la surface de l’eau et communiquera les coordonnées (avec une précision de quelques centimètres) à son collègue aquatique. À flot, le WasteShark mesurera la qualité de l’eau et surveillera le fond marin à l’aide d’un sonar.
“Une déviation [de l’engin] pourra ainsi indiquer qu’il y a un vélo, une chaise ou autre chose à repêcher“, précise Bo Fristed. Pour l’heure, le drone se contente d’empêcher canettes de bière, sombreros et autres emballages tombés dans la rivière de se déverser dans l’océan. Et c’est déjà pas mal.
Crédit photos : J. Thaysen