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Attention danger : une majorité des ralentisseurs ne seraient pas aux normes
Hilaire Picault |  21/01/2020 14:43
Attention danger : une majorité des ralentisseurs ne seraient pas aux normes

Près de 400 000 dos d'âne de France ne seraient pas conforme à la loi, selon une association qui a décidé de convoquer la justice. Résultat : ils sont détruits les uns après les autres.

Faire ralentir les ralentisseurs ! Dans l’Ain, la Justice a tranché fin décembre : le ralentisseur mesurait 8 centimètres de trop et c’est bien ce qui a abîmé la voiture de Christophe Lanfrey. Coupable, la mairie de Saint-Jean-le-Vieux devra non seulement rembourser une partie des réparations du plaignant (1800 euros) mais surtout « faire supprimer le ralentisseur, dans un délai de six mois ».

Ce dos d’âne qui dépasse de quelques centimètres est comme la partie émergée du proverbial iceberg : un cas loin d’être isolé. Si l’on en croit certaines études, 30% des ralentisseurs en France ne seraient pas à la bonne hauteur. Pire : vous connaissez sûrement ces ralentisseurs en caoutchouc rouge, appelés « coussins berlinois » ? Ils sont parfaitement interdits depuis 2009. Ce pourquoi l’association d’automobilistes PuMSD (« Pour une Mobilité Sereine et Durable ») monte au créneau, sans hésiter à passer par la case tribunal.

Coussin berlinois

Si, la taille compte. Des ralentisseurs, on en compte près de 400 000 en France. Selon Thierry Modolo, le président de PuMSD, ils ont tous émergé tout au long de ces huit à dix dernières années. Or, la majorité ne respecterait pas le cahier des charges défini par le ministère de la Transition écologique : la hauteur maximale (10 centimètres et 10% de pente maxi), les matériaux pouvant être utilisés (jamais d’acier, ni de béton qui se dégrade trop vite) et les conditions (jamais à la sortie d’un virage, uniquement sur une route à 30 km/h)… Tout est fixé dans le décret du 27 mai 1994. Pourtant, les mairies ne les respectent pas. Conséquence de quoi, les voitures s’abîment plus vite, et les routes aussi…

Maires amers. Pour défendre les automobilistes, l’association PuMSD les conseille afin que les “dos d’âne” soient mis aux normes. Car ces aménagements sont efficaces du point de vue de la sécurité routière et que les maires n’ont pas d’autres moyens d’action pour abaisser la vitesse : seuls les préfets et départements peuvent décider l’installation de radars, guère plus appréciés… Le maire de Saint-Jean-le-Vieux explique au Parisien que « la vitesse a baissé [depuis l’installation du ralentisseur jugé coupable] à 25 km/h en moyenne. Avant, 15% des automobilistes circulaient à plus de 75 km/h ». Il va falloir apprendre à faire sans. En 2017, le maire d’Antibes, Jean Leonetti, promettait de ne plus poser de nouveaux ralentisseurs et de remplacer à terme tous les anciens. À ce jour, il cherche toujours comment faire. Élu ou automobiliste, à vous de nous dire qui est le baudet du “dos d’âne”.

ralentisseur Sécurité routière Urbanisme

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