
Les sales habitudes ne vont pas en s'arrangeant. On savait que smartphone et volant vont trop souvent ensemble : une étude montre que ce cocktail est mortel.
50% des automobilistes ont un smartphone à la main. Pour la troisième année consécutive, la Fondation MAIF a financé une grande étude de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar) sur l’usage du smartphone au volant en France. Comme on le pressentait, l’utilisation du smartphone en conduisant est devenue une pratique extrêmement banale.
Ainsi, d’après ce baromètre 2018 (l’étude ici) près d’un conducteur sur deux (48%) utiliserait son téléphone au volant. En l’espace de deux ans, ce chiffre a augmenté de presque dix points (39% en 2016). Chez les 24-34 ans, c’est pire puisque la statistique monte carrément à 61%. Un fléau.
Téléphoner ? Les appels – qui ne concernent que 39% des sondés – ne sont plus l’unique raison. Ainsi, 33% des 2466 sondés reconnaissent envoyer des SMS, 32% se servent du GPS, 16% consultent leurs e-mails, 11% les réseaux sociaux et, le must, 5% font même des selfies. Pire, les métriques sont en hausse partout.
Évidemment, les hausses vont de pair avec les sollicitations qui augmentent et témoignent du fait que l’agent de police ne semble plus faire peur. Pourtant, la loi s’est durcie en 2018, en même temps que passait la limitation à 80 km/h :
une personne qui tiendrait son smartphone à la main tout en commettant une infraction s’expose désormais à une suspension pure et simple du permis de conduire.
Au-delà de la répression, c’est un vrai problème de sécurité et de santé publique : d’après la Sécurité routière, près d’un accident corporel sur dix est lié à l’utilisation d’un téléphone portable en conduisant. Rédiger un message au volant multiplie même le risque d’accident par 23. À bon entendeur…