
On savait que l’Europe faisait la guerre au diesel, mais certaines villes vont plus loin et interdisent toute circulation en centre-ville. À consulter avant de planifier vos prochains voyages.
Il y a eu la circulation alternée, les ralentisseurs, les zones à faible émission… mais l’histoire ne décélère jamais. Désormais, nous entrons dans l’âge de l’interdiction pure et dure. Il faut dire que le confinement mondial de 2020 l’a prouvé, cela reste le meilleur moyen de stopper les émissions de CO2 et de particules tueuses dans l’air. Premier en ligne de mire dans une dizaine de pays, le moteur diesel. Mais quelques capitales ont pris les devants et fermé leurs portes aux essence aussi. Rapide tour d’Europe, en musique.
France : 22 villes de plus de 100 000 habitants ont déjà voté l’interdiction d’accéder au centre-ville pour les diesels. À Paris, ce sera pour 2024, à Strasbourg l’année suivante et à Grenoble on commencera alors à virer les utilitaires et camions poids lourds. Concernant les essences, Paris vise l’interdiction définitive pour 2030, même s’il n’est déjà plus possible de circuler rue de Rivoli par exemple. Des zones piétonnes remplacent les voies automobiles et sont vouées à s’agrandir avec la décennie. Bande son : À bicyclette bien sûr.
Allemagne : Hambourg a interdit la circulation des diesels dans certaines rues, mais c’est Berlin qui a marqué les esprits dès 2018 en bannissant les voitures diesel de l’hypercentre. Une voiture sur six était soudain frappée d’immobilisme. En 2030, la capitale allemande bannira tous les moteurs thermiques de son centre. Bande son : Autoba(h)n.
Angleterre : fin mai, le maire Sadiq Khan a annoncé une des plus importantes expérimentations urbaines anti-voiture jamais menées en condamnant l’accès à plusieurs grands axes. Shoreditch, Old Street, Holborn, Euston… toutes ces avenues sont réservées aux bus, vélos et piétons. Les ponts London Bridge et Waterloo seront prochainement interdits aux camions et voitures diesel. Et pour que ce soit clair, les péages urbains sont de plus en plus chers. Bande son : Baby you CAN’T drive my car.
JUST ANNOUNCED: our plans to make central London one of the largest car-free zones in any capital city in the world, increasing walking and cycling and improving our air quality.
London's road to recovery cannot be clogged with cars. https://t.co/31Ym0OBF9q
— Sadiq Khan (@SadiqKhan) May 15, 2020
Espagne : au cœur de Barcelone, le quartier Sant Antoni a changé de couleur en 2018. La municipalité y a déployé 9 blocs de ciment géants zébrés de peinture jaune ou végétalisé. Une façon claire de stopper toute circulation autre qu’en vélo, non ? Et ce n’est que la première partie du Superblocks Program qui prévoit de déployer 503 de ces blocs organisés comme un « couloir vert » de 160 hectares au travers de Barcelone d’ici 2030. Bande son : Another bloc in the wall.
Grèce : Athènes vient d’annoncer un nouveau type de confinement : dès le 15 juin, et pour trois mois minimum, aucune voiture thermique ne sera tolérée dans son centre historique. Si aucun danger n’apparait, alors ce sera définitif. Cette stratégie a deux buts : faire de la place aux piétons pour vider la pollution ambiante et redonner toute leur place aux bars et restos afin de booster le tourisme. Bande son : Athènes, Athènes, tiens la bien.
Italie : capitale économique italienne, Milan en avait marre des fumées de pot d’échappement. Après avoir interdit les diesels en 2019 dans son cœur, elle s’est attaqué en janvier 2020 aux essences. Aucune voiture thermique ne peut donc rouler les dimanches, entre 10h et 18h – sauf pour accéder au stade de l’AC Milano. Maintenant, il veut interdire la cigarette. Bande son : Smoke on the va-ailleurs.
Norvège : champion de l’électro-mobilité avec 50% de voitures neuves hybrides ou électriques, le pays n’a pas attendu de normes européennes pour légiférer. À Oslo, tout véhicule thermique est proprement banni du centre-ville depuis début 2020. La vente de motorisation thermique sera aussi illégale en 2025, soit 15 ans avant l’obligation légale européenne. Bande son : Norwegian would !