
Pour palier le manque de transports dans les villes rurales, Atchoum lance un service de covoiturage clé en main proposé aux mairies. Une idée qui ne manque pas de flair.
Fini le stop au bord de la nationale. « Sur les 36 000 communes de France, 34 000 comptent moins de 3500 habitants, et 10 000 moins de 1000 habitants. » Ce constat est bien ancré dans la tête de Vincent Desmas, un ancien chef d’entreprise. En 2015, il ne peut plus conduire à cause d’une hernie mais doit se déplacer pour un rendez-vous. Il cogite à une solution viable et en 2017, le service Atchoum voit le jour pour tous ceux qui préfèrent les routes nationales aux périphériques surchargés.
Penser grand. Il existe déjà plusieurs services de covoiturage en France, mais ils n’aident que des individus, pas des villages entiers ou des communautés de commune. « J’ai appris que la préoccupation numéro un des collectivités, c’est la mobilité », confie Vincent au journal La Tribune. Atchoum propose donc aux communes des abonnements qui donnent accès au site internet, à l’application mobile et au service téléphonique (plus intuitif pour les personnes âgées) du service. Une fois actifs, ces trois canaux sont accessibles aux usagers et mettent en relation la personne qui souhaite se déplacer avec un chauffeur, rémunéré entre 0,20 et 0,35 centimes du kilomètre.
#1jour1entreprise : @Atchoumofficiel invente le covoiturage rural ➡ https://t.co/juFgNY6wgz #vareconews pic.twitter.com/0YgtWo9fcn
— CCI Var (@CCIduVar) July 25, 2018
Aucun chauffeur ? Une voiture à disposition. Même si tout le monde peut en bénéficier, la cible principale de ce covoiturage reste les personnes âgées. La startup propose également un système d’autopartage. Une voiture (bien souvent électrique) est mise à disposition dans chaque commune et les clés sont disponibles à la mairie, sur demande. Pour ceux qui veulent se rendre au même endroit, Atchoum peut aussi mettre plusieurs passagers en relation pour covoiturer. En résumé, la startup permet de lutter contre l’isolement et crée du lien entre les habitants.
La startup est en train de tester son système dans quatre villes de l’est de la France. Récemment, la commune de Néoules dans le Var a souscrit un abonnement. « Nous sommes nés en juillet 2017 et convaincre une mairie d’utiliser nos services prend entre 3 et 6 mois », explique Vincent. Mais au fait, pourquoi ça s’appelle Atchoum ? « Parce qu’Atchoum réalise vos souhaits ! » Fallait y penser.