
Le confinement a permis aux Français de goûter au télétravail et à la visioconférence. Maintenant, ils veulent s’en servir pour réduire leur empreinte carbone.
Déplacement pro à domicile. Si la pandémie a forcément mis un coup de frein à la mobilité des Français, il est intéressant de sonder la manière dont ils projettent de se déplacer après la crise. C’est l’objet de l’étude menée par l’institut de sondage Odoxa (pour L’Usine Digitale), révélant que deux tiers des Français interrogés « pensent qu’il faut inciter les entreprises à réduire les déplacements et voyages professionnels ».
Visio, boulot, dodo. Pour une grande partie des sondés (77%), les outils de vidéoconférence peuvent remplacer les déplacements professionnels. 52% pensent d’ailleurs que ces mêmes outils peuvent totalement se substituer aux réunions physiques avec des collègues ou des clients.
Réalisé mi-octobre auprès d’un échantillon d’un peu plus de 1000 Français et Françaises, ce sondage rapporte également que cette volonté de moins se déplacer se cantonne essentiellement au cadre pro, 56% s’opposant à « inciter les Français à voyager moins pour leurs vacances ». On ne leur jettera pas la pierre.
Un tiers de la fréquentation habituelle. En ce qui concerne ce reconfinement, si les déplacements ont logiquement chuté, les transports ne sont pas désertés pour autant — comme lors du premier confinement — et connaissent à Paris et Lyon une fréquentation d’environ 30% par rapport à la normale (selon les statistiques de Citymapper). Des chiffres corroborés à Paris par la RATP tandis qu’à Marseille, Bordeaux, Lyon, Lille et Rennes, les taux de fréquentation des transports en commun oscillent entre 40 à 50% de leurs niveaux habituels selon la RTM et Keolis. Des chiffres à expliquer en grande partie par le télétravail non-généralisé et des écoles restées ouvertes.