
Cela ne nécessite pas d’effort physique, les parcs fonctionnent aussi, et une balade par mois suffirait à réduire le stress et repousser les maladies.
Retrouver nos racines. Si tout un chacun se rend bien compte que se promener dans la verdure est plus agréable que courir pour attraper un bus entre deux pots d’échappement, il s’agit de peut-être plus qu’une question de feeling. Tandis que la moitié du monde vit en zone urbaine, on constate le développement vertigineux de maladies comme le cancer, les allergies, l’hypertension et un stress endogène.
Dur de dire précisément que cette déconnexion de la nature nous nuit directement, cependant des chercheurs japonais tentent de démontrer qu’au contact des espaces verts et des forêts, on vivrait plus longtemps et en meilleure santé.
Sylvothérapie. Immunologiste à l’université de médecine de Tokyo, le Dr Qing Li a constaté que la pratique de « bain de forêt » (comme il y a des bains d’eau de mer ou des bains de foule) régulière jouait positivement sur notre stress et notre santé.
En effet, le simple fait de profiter à travers chacun de nos sens de l’environnement – en y marchant, ou en restant assis lors d’un pique-nique par exemple — recréerait selon lui « un lien entre nous et la nature ».
C’est ce qu’on appelle la sylvothérapie, parfaitement reconnue au Japon comme Qing Li le raconte dans son livre Shinrin Yoku, l’art et la science du bain de forêt. Avec ses équipes, il veut aller plus loin et montrer l’apport des arbres à notre santé.
Arbre = médicament. Ce lien reposant se manifeste dès la première exposition, par une baisse des hormones liées au stress : cortisol et adrénaline en tête. Travaillant au département d’hygiène et de santé publique de l’université, ils ont constaté la réduction des insomnies, de crises d’anxiété et de l’hypertension. Le bain de forêt adoucit les dépressions mais surtout il peut repousser les maladies cardiaques et le cancer en boostant l’activité des lymphocytes NK, les cellules immunitaires naturelles dont le rôle anti-tumoral est bien connu. Vous savez ce qu’il vous reste à faire : il va falloir prendre l’habitude de fréquenter les parcs et câliner les arbres pour vivre vieux et fort comme un chêne.