
Pour assurer sa transition énergétique, il y a mieux que de mettre un panneau solaire sur son toit. La Chine ouvre une route photovoltaïque et il y a fort à parier que ce ne sont là que les premiers kilomètres…
Première route solaire asiatique. Au moment où vous lisez ces lignes, les premières voitures chinoises étrennent l’asphalte connecté de la Jinan expressway. Face à la péninsule coréenne, cette autoroute coure le long du périphérique de la capitale de la province du Shandong et sa chaussée est désormais équipée d’un revêtement particulier : une couche isolante contre l’humidité, une couche photovoltaïque, avec par-dessus un béton transparent — là où la France avait choisi une enrobée de photo-cellules encapsulées dans la route.
Vert l’infini et au-delà. C’est le groupe Qilu qui a réalisé ce tronçon innovant de seulement 2 kilomètres pour le moment, comme il l’avait fait dans Jinan (sur 160 mètres tests). Son objectif est double : garantir un dégivrage automatique et instantané par une réaction électrothermique, mais surtout permettre le développement de l’automobile de demain : cette route qui pour le moment récupère l’énergie solaire permettra demain de recharger les véhicules électriques sans avoir besoin de s’arrêter à des stations. Un pas de plus également vers les voitures autonomes qui seront assurément gourmandes en énergie.
Un an après son ouverture dans l’Orne, la RD5 française accueille près de 2000 automobilistes chaque jour. En suivant notre exemple, mais à l’échelle de la population chinoise, la Jinan expressway est un sacré coup d’accélérateur pour la révolution verte qu’opère la Chine. Si l’on avait besoin de preuve, regardons en Amérique où le Missouri s’apprête à pratiquer la même transformation sur la mythique Route 66. En avant toute.