
Le sac en papier contenant le repas est bien arrivé jusqu'à l’ISS. Par contre, pour une fois, le coursier n’est pas arrivé en scooter mais... en vaisseau Soyouz.
“Votre livreur est en chemin”. Il est exactement 9h40 (heure de l’Est) quand, sur les compteurs d’Uber Eats, le statut de la commande de repas passe officiellement à « livrée ». Quand, d’habitude, il faut 30 minutes pour recevoir son déjeuner, cette livraison aura mis 8h34 pour arriver. Mais soyons compréhensifs : elle a dû parcourir 400 kilomètres pour arriver… à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS).
We’re out of this world, literally 🚀 🌎 💫✨
Bringing new meaning to go anywhere, get anything.
Congrats to @yousuckMZ #DeliveredtoSpace #UberEats pic.twitter.com/Ii2JUN0ZLy
— Uber Eats (@UberEats) December 13, 2021
Le coursier n’est pas un inconnu : il s’agit du milliardaire japonais Yūsaku Maezawa avec lequel Uber a signé un partenariat exceptionnel. L’entrepreneur à succès a décollé le 11 décembre du centre Baïkonour accompagné de son assistant (le producteur de film Yozo Hirano) et a ainsi pu remettre la précieuse commande aux astronautes présents. Comme l’a résumé Dara Khosrowshahi, le grand patron d’Uber : « Un petit pas pour Yusaku Maezawa, une livraison de géant pour Uber Eats ! »
Made a hoodie that resembles my flight suit and brought it to space. It’s a piece that is filled with memories and gratitude. pic.twitter.com/YpSd6hCfvp
— Yusaku Maezawa (MZ) (@yousuckMZ) December 14, 2021
Une commande à 71 millions d’euros. L’entrepreneur de 46 ans a reconnu avoir déboursé « à peu près » 71 millions d’euros pour monter dans l’ISS en touriste. Yūsaku Maezawa a quitté la présidence de son groupe en 2019 pour se préparer au vol spatial, postant son entraînement sur sa chaîne YouTube. “Je me remets du mal des transports, a-t-il déclaré. Je rentre le 20 et le Japon commence à me manquer. Une fois de retour, je veux manger des sushis !” Car il n’y en avait pas dans la commande qui contenait du maquereau bouilli au miso, du bœuf sauce sucrée, un poulet mijoté aux bambous et du porc braisé. Comment dit-on “bon appétit” en japonais, déjà ?