
Plutôt que de bricoler des solutions temporaires pour ceux qui ont tout perdu, cet Anglais a développé un site de financement participatif pour payer leurs frais de formation, et les aider ainsi à retrouver du travail.
KissKissBeamBeam. Alex Stephany a 36 ans et a toujours vu des SDF dans Londres. Il leur offrait occasionnellement un café chaud et faisait des dons aux associations caritatives mais tout cela ne résolvait rien à long terme.
À force de fréquenter les centres d’accueil et d’aide pour les sans-abris, cet ingénieur informaticien a eu une idée : permettre à quiconque de financer les études qui garantiraient le retour à la vie active de ceux qui sont en difficulté. Il a donc conçu Beam, une plateforme en ligne fonctionnant comme tout site de crowdfunding sauf qu’au lieu d’acheter un produit en cours de développement ou aider des entreprises à terminer un prototype, vous sauvez la vie d’une personne.
Beam, c’est le raccourci de “Be Amazing”, « soyez merveilleux ». Et vous serez deux dans ce cas : vous, qui financez ce changement de vie et la personne à qui vous offrez de nouvelles qualifications professionnelles. Un journal canadien raconte ainsi l’expérience de Tony, vivant dans des centres d’accueil de Londres depuis des années, et qui suit désormais une formation d’électricien et sera embauché à coup sûr dès septembre.
Plateforme d’échange. Beam fonctionne en confiant chaque demandeur à un gestionnaire qui va d’abord jauger ses compétences, ses besoins et ses aspirations professionnelles. Première réinsertion immédiate : le demandeur devient un « membre » de Beam. Avec l’employé de la plateforme, ils établissent un projet de formation et son coût, en incluant le matériel nécessaire mais aussi les frais de garde ou de logement et transport à prévoir. Puis le gestionnaire aide le demandeur à monter sa campagne de financement lui-même. Enfin, une fois la collecte mise en ligne, vous participez en donnant depuis le site ou l’appli Beam. Aussi simple que ça.
Beam a tapé dans l’oeil de la ville de Londres qui est partenaire du projet.
Résoudre la misère et le chômage. Pour qu’il n’y ait pas de concurrence entre les membres, seul un petit nombre de campagnes sont ouvertes en même temps. Et côté donneur, l’objectif de la plateforme est de fidéliser les visiteurs, voire d’impliquer des associations régulières. Beam a tapé dans l’oeil de la ville de Londres qui est partenaire du projet. Pour le moment, le site a permis la requalification de 12 personnes (devenues livreurs ou assistantes sociales par exemple) et Alex Stephany compte bien avoir remis 100 membres sur les rails de l’emploi d’ici la fin de l’année.
Pour participer aux collectes, rendez-vous sur wearebeam.org


