
Ça se passe aux États-Unis, en Californie, sur deux kilomètres de voie.
Cette fois, c’est le vieux continent qui inspire le nouveau. Après avoir découvert un pavé fait de plastique recyclé aux Pays-Bas, le pays de l’Oncle Sam emboite aujourd’hui le pas avec une technique similaire. Au nord du Golden State, à l’extérieur de la commune d’Oroville (Californie), une petite partie d’une nationale vient d’être rafraîchie à l’aide d’un matériau recyclé. Selon Technisoil, l’entreprise en charge du chantier, son utilisation n’a pas uniquement un avantage écologique, il est plus résistant et donc moins cher sur le long terme.
Extreme makeover. Le processus normal de réparation utilise du bitume coulé à chaud, les ouvriers broient la strate supérieure pour la remplacer par une nouvelle couche en jetant l’ancienne. Avec cette nouvelle méthode, le dessus de la route est concassé et mélangé à un polymère obtenu à partir de bouteilles recyclées sans avoir besoin de chauffer le matériau. Un avantage énorme car l’ancienne route n’est pas retirée et les gravats sont réutilisés ; il n’est donc pas nécessaire d’effectuer un balai incessant de camions pour déblayer la route.
Ce combo gagnant (et écologique) a poussé l’entreprise à affirmer que cette technique génère 90% d’émissions en moins.
Avenir en plastique. Avec ce procédé, le département des transports californiens promet une meilleure résistance dans le temps, par rapport à l’asphalte traditionnel. Cela pourrait même devenir l’avenir du revêtement routier et surtout contribuer à amoindrir notre dépendance aux combustibles fossiles, tout en valorisant nos déchets. La Californie a déjà fait connaître à l’entreprise Technisoil son envie de reproduire l’expérience pour de futures restaurations. Fans de road trip, pensez à mettre vos bouteilles à la poubelle, un jour vous pourriez rouler dessus.
Crédits photos : Caltrans