
Demain, pour dire "taxi" à Munich, vous direz... Robotobahn.
Google, Apple… On a souvent parlé des autorisations remises par la Californie aux géants du web pour tester leurs robots-taxis. Au point que l’Europe semble un peu en retard (à tort : il suffit de regarder Navya). Comme si elle voulait se rattraper, l’Allemagne vient d’ouvrir ses routes aux voitures autonomes de Mobileye, filiale « auto » d’Intel.
Sans les mains à 130 km/h. La TÜV Süd (l’autorité délivrant ces autorisations) a affirmé ce mois-ci que Mobileye remplissait les conditions de sécurité pour effectuer les tests qu’il réclamait, à savoir circuler sur le réseau germanique. L’autorisation ne couvre toutefois que la zone bavaroise. Mobileye pourra donc faire circuler ses véhicules autonomes autour de Munich mais aussi sur la célèbre Autobahn. Deux restrictions toutefois : si l’autoroute est à vitesse illimitée, les robots-taxis devront pour l’instant se tenir à 130 km/h et toujours maintenir un chauffeur présent dans le véhicule, au cas où les systèmes de radars, caméras et autres cartographies intelligentes planteraient…
Mobileye has combined innovation and safety to develop our #autonomousvehicle. Today Mobileye received a permit to test AVs on open roads in Germany. https://t.co/gYKkmhMeQj
— Mobileye (@Mobileye) July 16, 2020
“Nous travaillons pour l’Europe.” C’est une grande première au pays des grosses berlines, car Intel n’est pas un constructeur auto mais un équipementier informatique. C’est une de ses filiales qui est une startup dédiée aux voitures intelligentes. Preuve de plus, après les alliances sur les batteries et chargeurs électriques, que cette industrie est en train de balancer dans une coopération entre les deux secteurs. Le partenariat signé avec la RATP pour fournir des navettes à la ville de Paris le confirme. Si les tests se passent bien, Mobileye a annoncé qu’elle mettra sur la route une flotte de 25 millions de véhicules d’ici cinq ans. Avec un tel volume, effectivement, ils font bien de se lancer dès maintenant.