Zéro piéton. Des feux rouges, des ronds-points et des abris bus, mais aucun habitant à des kilomètres à la ronde. Cette ville fantôme de 80 hectares, baptisée Transpolis, est en réalité une grande piste d’essai pour les véhicules autonomes et les technologies qui feront la mobilité de demain. Située à environ 50 kilomètres de Lyon sur un ancien site militaire, on y croise des engins autonomes circulant toute la journée en conditions réelles.

Ville flexible. La partie « ville » du site fait 30 hectares et possède 12 kilomètres de « rues ». Dans ce grand laboratoire, tout est flexible et modulable. Il est par exemple possible de modifier les conditions météo, d’élargir la largeur d’une chaussée, de changer le marquage au sol, de modifier des carrefours ou de prévoir des scénarios afin d’observer les réactions des véhicules et des systèmes. À l’avant-garde des technologies de demain, la ville est connectée avec 300 kilomètres de fibre optique et possède (déjà) la 5G afin de tester la communication inter-véhicules (appelée V2V) et entre les voitures et les infrastructures.

La Californie dans l’Ain. La Corée du Sud avait déjà sa ville-test et la Suède également. Transpolis est donc essentielle à la France pour effectuer des tests irréalisables en ville. Pour rappel, les premières voitures sans chauffeurs devraient arriver dès 2022 dans l’Hexagone. Avant de lancer sur les routes des voitures autonomes, les constructeurs et startups préfèrent venir les faire rouler ici pour s’assurer de la fiabilité et du respect des normes de sécurité. Bref, c’est comme avoir un bout de Californie dans l’Ain. Il ne manque que le soleil pour s’y croire vraiment.