Challenge accepted. À la fin de ses études, le jeune étudiant en histoire sait qu’il veut faire « un grand voyage avec du sens ». Pourquoi, se dit-il, ne pas explorer la richesse et la diversité des pays voisins ? « Petit à petit, le côté propre du vélo m’a paru une évidence. Mais allongé, pour ne pas avoir mal au dos et aux fesses ! » Il achète alors un tricycle sur leboncoin.fr qu’il transforme en vélo solaire grâce à l’aide de spécialistes.

Écomobilité et citoyenneté européenne. Très vite, il arrive à mobiliser des partenaires et complète son financement grâce au crowdfunding. Le côté sportif attire, tout comme son engagement pour l’environnement – moins de cent vélos solaires existent en France – et pour l’Europe. « Je suis le seul à avoir traversé les 28 capitales avec ce moyen de transport : maintenant qu’il y a le Brexit, il n’y en a plus que 27 ! J’ai réussi mon pari. Mais j’étais loin d’imaginer pouvoir finir ; je suis même parti avec une tendinite au genou. »

European Solar Tour. Sur Facebook et sur son site, il raconte ses péripéties et ses rencontres souvent aléatoires, en fonction de la météo. Un orage de grêles et ce sont des longues conversations échangées dans la station service la plus proche. Parfois, il dort sur le bord de la route, parfois chez l’habitant. Son passage « obligatoire » au Parlement européen à Bruxelles restera lui aussi un moment fort. Son livre L’Union Européenne en vélo solaire, retraçant tout son parcours, est sorti fin 2016.

Aujourd’hui, Étienne est gérant d’un hôtel en région parisienne. Il a vendu son vélo il y a quelques mois parce qu’il ne l’utilisait plus mais surtout « pour le voir partir vers d’autres aventures ». « Je me suis acheté un parapente ; pourquoi pas pour un autre projet ? » Avec ce voyage, il a pu réaliser la facilité de pouvoir traverser l’Europe avec sa simple carte d’identité française. « Nous avons une Europe en paix, c’est une chance unique au monde. » Profitons-en !

Pour refaire le voyage, l’album photo est par là : europeansolartour.com