
Moins de tickets à la poubelle et du temps de gagné au distributeur, simple, basique. Qui envoie un texto à Anne Hidalgo ?
Le ticket chic est électronique. À Toulouse, depuis le 7 avril, il est possible de payer son trajet Tisséo (le réseau de transports en commun local) avec l’application Ticket Easy. Attention, pas seulement pour renouveler son abonnement ou commander des tickets, mais bien pour faire de son mobile une carte de transport. Le système reste le même qu’avec un pass classique : il suffit de passer son smartphone devant un scanner et d’attendre que la lumière verte s’allume. De quoi faciliter la vie de quiconque possède un téléphone portable, donc la grande majorité.
Pas d’impression, pas de ticket. Pas de ticket, pas de déchet. Pas de déchet, une planète contente.
Dès lors, les avantages sont multiples. Tout d’abord, d’un point de vue écologique, c’est moins de déchets à collecter et à recycler, et des poubelles désengorgées. Ensuite, le gain de temps, lui, devrait être considérable. Adieu la queue au distributeur. Une opération aussi innovante que parfaitement indolore, puisqu’elle n’a pas nécessité de remplacement des bornes de validation de titres. Finalement, pour faciliter la vie des Toulousains, Tisséo n’aura eu qu’à dépenser 400 000 euros pour lancer Ticket Easy avec la startup française DigiMobee.
Et le reste de la France, dans tout ça ? Dans la smartcity de Nice, le service PayByPhone permet une telle opération depuis 2016. Si la ville avait alors été la première cité d’Europe à se doter d’une telle technologie pour ses bus et son tramway, Toulouse en est l’évolution évidente, couvrant en plus le transport souterrain. À Paris, en revanche, on patiente. La dématérialisation du ticket ayant certes été annoncée, aucune mesure concrète n’a pour le moment vu le jour. Celle-ci devrait avoir lieu « à l’horizon 2021 », promettait Valérie Pecresse en 2016. En attendant, il ne reste plus qu’à faire la queue devant l’automate. Chez la RATP, l’innovation n’est pas prête de décoller.