
Elle est grise foncée, on peut circuler dessus normalement et pourtant la route qui relie la ville de Montaigut-sur-Save à Grenade au nord de Toulouse ne sent pas le mazout. Pendant deux ans, la société Eiffage va tester sur une portion de cette voie un revêtement expérimental à base d’un liant végétal.
La ville rose contre l’or noir. Si le transport peut polluer, nos routes aussi. Pourquoi ? Parce que le bitume sur lequel vous aimez rouler est composé d’un produit pétrolier. Heureusement, il existe une alternative et elle est déjà à l’essai. À la fin du mois d’août dernier, la société Eiffage Route et le département de la Haute-Garonne ont profité de la rénovation de l’une des chaussées du territoire pour tester un nouveau revêtement écologique au bilan carbone neutre : le Biophalt.
https://twitter.com/GeorgesMeric/status/1566726607385026563
Produit miracle ? Sur plus d’1,7 kilomètre, Eiffage Rouge a posé un revêtement composé de matière recyclée et de liant végétal. Fabriqué dans une usine traditionnelle, le Biophalt est biosourcé, issu de la sylviculture et grâce à ce produit, la collectivité et le constructeur estiment avoir économisé 47 tonnes de CO2 par rapport à un bitume traditionnel.
Éco sans être éco. Comme tout produit « vert », le Biophalt est 5 à 10 % plus cher qu’une voie classique. Il aurait coûté 16 euros le m2 contre 14 euros le m2 pour un enrobé au pétrole. Eiffage espère que cette expérimentation lui permettra de démocratiser le produit et de faire baisser les coûts de production. Surtout, durant ces deux années de test, l’entreprise souhaite savoir si le Biophalt est égal à un bitume classique et donc, si lui aussi sait tenir la route.
Crédits photo de Une : Twitter Georges Méric