
Avec ce réseau cyclable de 385 kilomètres reliant toute l’agglomération toulousaine, la ville rose veut devenir un exemple en matière de transport doux.
Jusqu’ici, il fallait se cantonner à Toulouse intra muros pour circuler à vélo. Le nouveau projet concocté par l’association 2 Pieds 2 Roues souhaite étendre les pistes cyclables à toute l’aire urbaine. Un vaste projet puisque 179 communes sont concernées par le nouveau schéma directeur cyclable. Huit lignes permettront de toutes les relier, soit en tout 692 kilomètres de voies remaniées et 385 kilomètres de Réseau Express Vélo (REV).
Plus grand, le réseau sera surtout plus sécurisé, confortable et structurant. Le REV évitera notamment les pentes (limitées à 6%) et les chicanes. La priorité sera laissée aux vélos aux intersections. Certains stationnements seront transformés en aménagements cyclables.
Une lubie de cette association de cyclistes ? Non, 2P2R répondait ici à la demande de Tisséo (réseau toulousain de transports en commun), et a dû solliciter 140 bénévoles pendant 6 mois pour aboutir à sa nouvelle carte. Pour cela, il a fallu revoir les plans de circulation de l’ensemble des communes et quartiers ainsi que les passages en sens unique.
Avec un budget estimé à 400 millions d’euros, on pourrait penser que Toulouse va repousser le projet de la main. Mais l’objectif de la ville rose est probablement de remonter sa cote vis-à-vis des cyclistes alors qu’elle ne se situe qu’à la 8e place (sur 11) des villes de plus de 200 000 habitants dans le baromètre des villes cyclables. Une étape stratégique avant le projet de téléphérique urbain sud qui reliera l’Oncopole à l’université Paul Sabatier d’ici 2020.