
À mi-chemin entre Steve Jobs et Mère Theresa, une association animée par des makers s'est fixée pour mission d'aider les migrants et les populations vulnérables en les initiant aux nouvelles technologies. On a été leur demander comment ils comptaient faire.
Non, être un maker ne signifie pas simplement fabriquer de jolis petits bateaux en bois avec une imprimante 3D. La preuve avec “Makers for Change“, un innovateur social fondé par Cédric Bischetti en 2015. Il accompagne au quotidien les migrants venus de pays en guerre et les aident à se reconstruire sur le plan personnel pour s’inventer un avenir chez nous. Allo ?
Cédric, quelle était ton idée de départ en créant Makers for Change ?
L’objectif, au début était de connecter de nouveaux arrivants issus de la migration forcée avec des makers locaux pour qu’ils collaborent. L’idée était de créer des solutions aux besoins matériels des migrants grâce à l’utilisation des nouvelles technologies. Notre but était l’autonomisation des publics et leur “empowerment‘.
Qui sont les migrants que tu aides ?
Nous incluons des personnes ayant le statut de réfugié ou en situation de demande d’asile. Ils sont acteurs de nos projets et participent activement à la vie de la structure. Ils viennent de nombreux pays mais surtout des zones de guerre, Afghanistan, Syrie, Soudan et pays d’Afrique de l’Ouest. La plupart ont entre 16 et 30 ans.
Comment Makers for Change leur permet de sortir de l’exclusion ?
Nous les aidons concrètement. Nous leur fournissons un apprentissage de la langue française grâce à des programmes de formations et des ateliers-langues sur des savoir-faire qu’ils possèdent. Nous travaillons avec eux sur le développement personnel et la confiance en soi au travers de projets spécifiques. Nous les aidons aussi à aiguiser leurs compétences et à développer leur réseau, ce qui facilitera leur insertion professionnelle future.
“C’est en mettant en commun des expériences différentes que l’innovation peut émerger plus facilement.”
Tu penses que l’innovation est appelée à avoir une dimension plus sociale dans l’avenir ?
Tout à fait. Nous sommes la preuve que les makers ont un rôle social à jouer. C’est en mettant en commun des expériences différentes que l’innovation peut émerger plus facilement. L’innovation est un facteur d’inclusion, plus que d’exclusion. Comme je dis toujours aux nouveaux venus : “Croyez en votre potentiel et en votre capacité à agir pour contribuer, vous aussi, aux changements positifs de demain.“
Plus d’infos sur le programme ici : makersforchange.org