Y’a pas que les voitures qui fument en ville. Pour réduire le tabagisme, Singapour s’est doté de lois fortes qui interdisent la clope dans les universités, autour des habitations ou à l’intérieur des voitures. Des zones spéciales où les fumeurs peuvent en griller une ont été créées. Mais même dans la rue, il reste la fumée. Qu’à cela ne tienne, la cité-État a installé la semaine dernière la première cabine pour fumeur.

La Smoking Cabin SG peut accueillir dix fumeurs en même temps. Deux écrans et des petites fenêtres tentent de rendre le lieu agréable, ainsi qu’une climatisation. Enfin on n’est pas là pour chipoter, les deux cendriers peuvent contenir 3500 mégots : il va falloir se donner.

Non seulement on peut fumer sans honte mais cette cabine nettoie la fumée expulsée.

Fumer dans un endroit sain. Un ventilateur extrait l’air de la petite pièce et la fait traverser trois filtres. Les premiers bloquent les particules et les poussières, et un filtre à charbon actif se charge de retenir les agents chimiques. Au bout du tuyau, un air pur sans odeur pour les piétons qui circulent entre les voitures (déjà limitées par plusieurs normes contraignantes et des péages urbains).

On étouffe là-dedans. En France, le tabagisme passif serait à l’origine de plus de 3000 décès par an. À Singapour c’est un peu opaque, mais le fabricant des Smoking Cabin SG, Stefen Choo, jure que ce fléau a fait souffrir sa famille. Du coup le pays promet d’installer 60 de ces douces prisons dans l’année.