À l’origine, c’est au Pays-Bas qu’Amaury Piquiot a découvert cette idée lumineuse : faire monter dans un vélo-bus collectif (ce qu’on appelle une “rosalie” sur le littoral) des enfants trop jeunes pour pédaler seuls. Encore étudiant, il décide de ramener cette idée dans sa Normandie et lance S’Cool Bus sous forme d’association en 2015. Quatre ans plus tard, c’est une société dont les conducteurs sont présents dans une dizaine d’écoles de la région et qui fait des émules partout en France, du Nord à la Dordogne.

L’ami du petit déjeuner. Son succès, S’Cool Bus le doit à deux atouts. D’abord le véhicule : ce mini-bus peut accueillir 8 enfants sur autant de pédaliers ce qui leur permet de pédaler chacun à leur rythme et éviter le sentiment de « galère romaine » stressant. Une assistance électrique facilite le travail et c’est bien plus agréable quand il n’y a que 3 ou 4 enfants qui pédalent au retour.

Au volant, le S’Cool-ducteur fait l’animation et c’est l’autre force du service. Souriant, bienveillant et vigilant, il vérifie que chaque bambin a enfilé son casque et son gilet fluo (fournis par la société) et discute avec les écoliers qui sont ravis.

Gratuit et joyeux. Ce service aide les communes à limiter le nombre de voitures sur les routes sans investir dans des modèles énergivores. C’est aussi une manière de sensibiliser les plus jeunes au code de la route et de les aider à se responsabiliser.

Preuve flagrante de son succès auprès des écoliers, même si le vélo-bus est équipé de phares et de clignotants, tout le monde tend le bras vigoureusement à chaque virage.

Chaque jour, deux millions d’enfants comptent sur le ramassage scolaire. Pourtant, la France manque de chauffeurs de car : près de 6000 emplois ne sont pas pourvus dans ce domaine selon LCI. Alors, lecteur, lectrice, si tu es cycliste et de bonne humeur matinale, S’Cool Bus a besoin de toi.