
Selon les dernières prévisions, la mutation électrique des bus sera encore plus rapide que celle des voitures, et ce ne sera pas grâce à une prise de conscience écologique des services publics.
Bus plus rapide que les voitures. C’est assez rare pour le noter mais cette fois, les bus risquent de dépasser les voitures. C’est ce qu’on apprend dans un nouveau rapport du cabinet Bloomberg New Energy Finance, où il est indiqué que ces transports en commun, des cars aux navettes, migreront plus rapidement vers l’électrique que les automobiles. Et ce, avec une courbe exponentielle, de 1,1 million de modèles actuellement à 11 millions en 2025 et finalement 30 millions en 2030. Moralité, dans la course aux énergies propres, le bus battra la voiture à plate couture, avec un taux de remplacement de 84% contre seulement 28%.
Des économies non négligeables. Comme on s’en doutait (hélas) ce n’est pas l’urgence d’une transition énergétique qui convaincra les décideurs d’électrifier les bus, mais le fait que dans la seconde moitié des années 2020, le coût des batteries aura drastiquement chuté et entrainera donc des constructions en plus grand volume.
La France, pas en retard. En bon Français (râleur, jamais content… à compléter avec les qualificatifs de votre choix), on serait tenté de penser que l’Hexagone est à la traine sur le dossier. C’est une erreur. À Paris, des navettes autonomes ont été testées à la Défense, et les Bleus eux-mêmes ont descendu les Champs-Élysées dans un bus électrique. À Quimper, c’est un modèle gratuit qui vient d’être mis en place, à Nice, c’est un bus à autonomie illimitée (fonctionnel depuis 2014) et un peu partout, d’Aix-en-Provence à Avignon, toutes les mairies ou presque possèdent un projet dans les cartons.
C’est un bon début, mais il faudra aller encore plus vite pour rattraper le champion, à savoir la Chine, où 300 000 bus électriques sillonnent déjà le pays.