
Les agents de la ville font le grand nettoyage dans le stationnement et ils semblent avoir déclaré la guerre aux deux-roues.
Nombreux sont les Parisiens qui trouvent qu’entre les trottinettes et les chantiers en cours, les trottoirs ne sont plus praticables. Pourtant il doit rester encore assez de place puisque les motards et scooters s’y garent par dizaines. Jusqu’en 2018, les agents fermaient les yeux sur ce stationnement sauvage puisque de toute façon les deux-roues se garaient gratuitement à Paris. Mais maintenant que la ville a créé de nouveaux emplacements dédiés, on peut dire que la chasse est ouverte. Pour preuve, les verbalisations explosent si l’on en croit l’enquête du Journal du Dimanche.
La mairie de Paris a annoncé avoir remis plus de 233 000 contraventions pour stationnement gênant depuis janvier.
L’an dernier, en 8 mois, ses agents en avaient collé 86 000, soit 170% de plus sur la même période. Pour rappel, stationner une motocyclette ou un cyclomoteur sur un trottoir est puni d’une amende de 135 euros et à une conduite à la fourrière de son véhicule.

Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo, justifie logiquement la démarche dans le Journal du Dimanche : « Nous ne faisons qu’appliquer la loi. » Et de rappeler que plus de 50 000 places sont dédiées aux deux-roues et que la municipalité leur permet de se garer gratuitement sur 133 000 autres places « voiture ». Sauf que cette flambée arrive après la pluie de PV de 2018 ; on en comptait 48,4% de plus qu’en 2017.
Si en plus on prend en compte les 39 000 prunes remises cette année pour condamner la circulation dans les couloirs de bus et les pistes cyclables, on sent bien que le deux-roues est dans le viseur de la mairie. Si c’est le cas, la suite pourrait être l’abolition du stationnement gratuit l’année prochaine. Avec la campagne municipale, plusieurs candidats et maires d’arrondissements ne cachent pas qu’ils y réfléchissent déjà.