
Depuis la réélection de l'équipe d'Anne Hidalgo, ça bouge fort pour la mobilité "intra-muros". Avec, comme on s'en doute, des gagnants et des perdants dans le combat mené par l'édile pour faciliter le déplacement des Parisiens.
“Ce type de véhicule favorise la fluidité du trafic, il est moins polluant qu’une voiture, aucune moto ne roule au diesel. Lorsqu’une personne se rend au travail en voiture, elle utilise souvent un cinquième de la place offerte par le véhicule alors qu’une moto c’est 50%.” Ainsi nous parlait voilà quelques semaines Jean-Marc Belotti, président de la Fédération française des motards en colère, à propos de ce qu’il considère comme un harcèlement contre les propriétaires de motos et de scooters dans la capitale. La raison du courroux ? La possible taxation du stationnement intra-muros pour ceux qui, jusque-là, en étaient exonérés. Une situation injuste selon les nouveaux élus, notamment le nouvel adjoint aux Transports à Paris David Belliard, qui pensent très sérieusement à faire payer les places de parking pour les deux-roues motorisés.
Conclusion de quoi, un millier de motards manifestaient ce samedi 18 juillet suite à un appel de la Fédération française des motards en colère. “On considère que le deux-roues motorisé est une véritable alternative à la congestion du trafic urbain et on apporte beaucoup d’avantages en termes de mobilité“, renchérit Jean-Marc Belotti, convaincu que cette mesure ne rééquilibrerait pas la balance et même désavantagerait les banlieusards qui viennent à Paris pour travailler. Il faudra attendre l’automne pour que les élus tranchent sur la question des stationnements, sans que les détracteurs aient grand espoir.
Parce qu’il n’y a pas assez de nuisances tout au long de l’année, il faut en plus qu’ils nous imposent ça ?
Vous sifflez quand la fin de la récréation, @Anne_Hidalgo @David_Belliard ? On n’en peut plus!
Cc @RasLeScoot pic.twitter.com/8eTcmzZXUg— Frederic Kaczmarek (@fredk1412) July 18, 2020
Il faut dire que le vent semble avoir tourné pour les motards, plus trop en odeur de sainteté à Paris. La mairie a également confirmé, selon Le Monde, la mise en place de radars antibruits pour punir les deux-roues capables de réveiller tout le voisinage. Les deux-roues motorisés seraient effectivement la deuxième cause de pollution sonore selon une étude menée en 2016 pour Bruitparif. Il semble loin le temps où le grand public fantasmait la liberté des deux-roues avec Peter Fonda et Dennis Hopper. Rouler à deux-roues dans Paris devrait, quoi qu’il en soit, devenir de moins en moins easy.