
Lancé en avril dernier, le service Jump du géant californien séduit toutes les semaines un peu plus d’adeptes de la « micro-mobilité », au point de devenir un complément des VTC. Et de s’imposer, in fine, comme une alternative à la voiture en ville.
1 million de trajets au bout de 5 mois. Les touristes et Parisiens les ont forcément vu dévaler dans la capitale depuis quelques mois, et pour cause : c’est l’une des nouvelles attractions pour ce qu’on appelle communément « le dernier kilomètre », soit ces courtes distances quotidiennes qui ne nécessitent pas forcément l’emploi d’une voiture ou d’un VTC. Il est question ici des trottinettes et vélos électriques de Jump, filiale d’Uber, qui ferait presque oublier l’échec des Vélib’ à Paris.
En cinq mois, selon les chiffres transmis par Jump, ce sont plus d’un million de trajets effectués à Paris, soit un beau succès venant confirmer l’attrait des citadins pour le « free floating », soit la location de véhicules en libre-service. À ce jour, ce sont près de 500 trottinettes et 5000 vélos rouges qui ont été installés par Uber dans la capitale avec un coût de 1 € dès le début de la location puis 15 centimes par minute (soit 5,5€ la demi-heure).
Bouger rapidement mais avec une vitesse bridée. Outre un panier capable d’encaisser des objets lourds (32 kilos maximum), les vélos à assistance électrique (VAE) de Jump sont robustes niveau autonomie (50 kilomètres) mais bridés à 25 km/h, histoire d’éviter les accidents causés par des excès de vitesse et une utilisation inappropriée. Idem pour les trottinettes roulant à 20 km/h (soit 5 km/h de moins que ce qu’autorise la loi française). « C’est un choix de notre part de prioriser la sécurité », explique le porte-parole d’Uber France. Et on les comprend, puisqu’une partie du succès sur le long terme repose sur la fiabilité du service pour ses utilisateurs – en évitant le plus possible la casse des véhicules extrêmement coûteuse.
Entre micro-mobilité et multimodalité. Avec son service Jump, pour l’instant seulement disponible à Paris, Uber met un pied de plus dans la multimodalité ; ce terme un peu barbare regroupant toutes les solutions à disposition pour bouger d’un point A à un point B avec différents moyens de locomotion (du car sharing au métro en passant par un vélo, par exemple). Un bon remède à l’autosolisme, cette vieille (et polluante) habitude consistant à se déplacer seul dans sa voiture, et qui pourrait permettre à terme à Jump de s’implanter dans d’autres villes françaises.
En attendant, Uber vient d’annoncer la naissance d’Uber Money, un ensemble de produits financiers destinés à ses chauffeurs et chauffeuses, parmi lesquels une appli pour suivre leurs recettes en temps réel, mais aussi un compte bancaire sans frais. Un bon exemple de « all in one ».
Pour en savoir plus, retrouvez Laureline Serieys, DG de Jump France, dans La Minute Mobilité. C’est à regarder ci-dessous.