
Il s’agit de robot-taxi roulant dans le XIIIème arrondissement de Paris et la RATP a besoin de vous pour les essayer. Spoiler alert : vous n'aurez pas grand chose à faire.
En conditions réelles. La RATP recherche une centaine de conducteurs pour évaluer des voitures autonomes de niveau 3… en conditions réelles. Oui, il s’agit bien de tester l’intelligence et la réactivité des appareils dans l’impétueuse et imprévisible circulation parisienne. Toute une aventure. À la clef ? Une prime de risque ou une simple indemnité (voyez ça comme vous l’entendez) de 200 euros.
Vous êtes partants ? Pour postuler, il faut tout de même répondre à certains critères : être titulaire du permis B, avoir 25 ans minimum, être passionné de technologie et être véhiculé pour se rendre sur le lieu des tests. Ces derniers, d’ailleurs, ont lieu dans le XIIIème arrondissement de la capitale, plus exactement dans une boucle joignant la gare d’Austerlitz à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Le projet est à l’initiative du groupe RATP associé à Mobileye, une société israélienne (rachetée par Intel en 2017), concurrent majeur de Tesla dans le domaine de la conduite autonome. Pour la société israélienne, l’idée est bien entendu de perfectionner sa technologie tandis que la RATP, de son côté, concrétise une annonce faite l’an dernier : proposer des navettes autonomes sur des trajets courts et jusqu’ici non reliés.
Lâcher le volant. Le test de ces navettes (ou « robots-taxis ») concerne une autonomie de niveau 3, c’est-à-dire une autonomie limitée où le conducteur peut, si les conditions sont réunies, lâcher le volant et céder le contrôle à la voiture. Cette dernière est capable d’évaluer son environnement immédiat grâce aux capteurs Lidar et agir en fonction, mais le conducteur doit pouvoir reprendre le contrôle de l’engin à tout moment si nécessaire.
A ce stade, la voiture autonome progresse et si l’on peut commencer à « lâcher le volant » dès 2020 comme les calendriers les plus optimistes le prévoyaient, beaucoup d’acteurs de l’automobile demeurent sceptiques quant à la possibilité d’une « voiture sans pilote ». Qu’à cela ne tienne : vous pourrez les contredire après vous être inscrit sur ce site pour devenir l’un des testeurs de la RATP.