
Les compagnies VTC peuvent déjà se frotter les mains.
Clause promise, chose due. La promesse de campagne d’Anne Hidalgo est entrée lundi 30 août en application : la vitesse maximale est abaissée de 50 à 30 km/h dans tout Paris, à l’exception de quelques grandes artères. Malgré la grogne des automobilistes qui craignent de perdre plus de temps sur la route, 61 % des Franciliens sont pour cette réduction. Selon l’IFOP, ils y voient un moyen de sécuriser la ville, de réduire les accidents graves et de développer les mobilités douces qui, elles, ne souffrent pas de ralentissement. Sauf qu’un effet désagréable va lui avoir lieu à coup sûr : le taxi va vous coûter plus cher.
Si les #taxis sont contre et si c’est au profit des #VTC, la ville de @paris va alors vite changer d’avis… https://t.co/xEmywCUZ3M
— Maraisien (@guillaum_75) August 27, 2021
Le compteur tourne. Si d’habitude c’est la distance parcourue qui est comptabilisée par les taxis, dès que la vitesse passe sous les 30 km/h, c’est la durée de la course qui est facturée – ceci pour limiter le temps de travail. Avec à la clé le risque que les clients préfèrent les VTC dont la facturation ne s’embarrasse pas de cette spécificité censée indemniser les petits trajets et le temps perdu dans les bouchons.
Nul ne sait combien de temps fera gagner ou perdre la limitation de vitesse, mais les chauffeurs de taxis craignent une hausse d’au moins 10 % de chaque course.
Le président de l’Union nationale des taxis parisiens, Mouhssine Berrata, se montre assez pessimiste : « les clients vont passer 10 à 15% de plus de temps dans la voiture » envisage-t-il, avec une course qui va augmenter d’autant. Soudain les taxis de toutes les ville de France qui mettent en place les 30 km/h se sentent condamnés. L’UNT envisage de rencontrer la Maire de Paris pour négocier une dérogation. Après tout, ils avaient déjà obtenu le droit de circuler dans le centre de Paris malgré l’interdiction généralisée en mai dernier. Mais d’autres tiennent déjà à les rassurer : avant cette loi, la vitesse moyenne constatée à Paris était de… 14 km/h. Plutôt que réécrire la loi, il suffira aux services de taxi d’actualiser le seuil où s’active la facturation horaire, par exemple à 15 km/h.
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— Willigse (@Willigse) August 30, 2021


