
Sauf qu’à Lyon cela marche aussi s’il est d’occasion. Alors qu’à Paris on veut vous faire acheter un électrique. Quelle ville va gagner la guerre ? Réponse ci-dessous.
Deux roues = un billet vert. Lyon reconduit cette année sa subvention de 100 euros pour l’achat d’un nouveau vélo. Ouverte aux habitants des 59 communes de l’agglo, elle est valable aussi bien pour les bicyclettes que pour les minuscules vélos pliants ou les VAE high-tech, pour lesquels on peut bénéficier d’une aide nationale de 100 euros de plus. On peut aussi réclamer l’aide et offrir le vélo à son enfant pour aller au collège, se fendre d’un tandem ou opter pour un vélo-cargo, si l’on est un professionnel par exemple. Là où Lyon innove, c’est que vous pouvez carrément vous présenter dans l’un des huit ateliers coopératifs partenaires de la Métropole (tels « Le Tricycle » de Pierre Bénite ou « La p’tite rustine » de Bron) et acheter un vélo d’occasion, remis à neuf par ces mécanos du cœur.
Le message est clair, plus aucune excuse pour lâcher le volant. Une opportunité d’autant plus intéressante qu’elle arrive au moment où Indigo Weel retire ses vélos à emprunter des rues de Lyon. Comme si cela ne suffisait pas, les Vélo’v municipaux passent à l’électrique ce mois-ci. Un pied de nez aux Verts qui annoncent vouloir tripler le nombre de déplacements à vélo et, s’ils sont élus, doubler le budget dédié pour créer un réseau cyclable de 450 kilomètres ? En tous cas, la concurrence en matière de promesses électorales a du bon. Ce n’est pas Anne Hidalgo qui dira le contraire…
À Paris, on n’est pas sur la béquille. Comme si la démonstration du Réseau express vélo ne suffisait pas, ici, on peut exiger 500 euros pour se mettre au vélo. Depuis 2017, le Conseil de Paris a pris plus de 20 mesures pour soutenir le passage au deux-roues dont cette subvention. Oui, mais… elle n’est valable que pour s’acheter un vélo à assistance électrique. Ou 600 euros pour un vélo-cargo ; neufs dans les deux cas. Au motif qu’il y a bien assez de vélos mécaniques à emprunter à côté, il suffirait de se tourner vers Jump et les Vélib (si vous en trouvez un). Vu comme l’échec de leur reprise en main coûte cher à la maire de Paris, c’est à Smovengo que cela va réchauffer le cœur. Sûrement pour cela qu’on vous paie pour vous en échapper…