
On pensait que le foyer écolo ultime était une maison passive. Deux Nantais ont trouvé mieux : se faire construire un curieux bateau autonome en énergie.
D’ordinaire, les Bretons de Ty Rodou construisent des tiny houses, des micro-maisons pour vivre mieux en s’encombrant de moins. Mais le 21 octobre dernier, ces charpentiers du Finistère ont remonté leurs manches pour s’attaquer à un ouvrage différent : une maison en matériaux naturels bâtie sur un bateau insolite nommé « Lulu Balthazar ». Il s’agit pour être plus précis d’une toue, un bateau d’antan, typique des pêcheurs de la Loire. Sa coque a été réalisée en aluminium à Laïta Sailing, un chantier naval de Quimperlé. Elle fait 15 mètres de long pour 3,50 mètres de large, de quoi fournir une maison de 32 m² habitables et deux ponts.
L’idée initiale vient de l’architecte Pierre Navarra et de sa compagne, Laura Mercier. Depuis plusieurs années, ils ne voulaient plus vivre enfermés et rêvaient d’un habitat différent, « une cabane, une roulotte, ces choses qui nous faisaient rêver quand on était gamin », raconte le couple de Nantais à France 3. Ils ont opté pour une tiny house, mais montée sur un bateau qui naviguera sur l’Erdre.

Contrairement aux péniches et voiliers amarrés, cette maison cabanée a l’avantage d’être plus lumineuse car l’habitat est entièrement au-dessus des eaux : « Nous ne voulions pas que l’habitation soit enfermée dans la coque », justifient les intéressés. Surtout, cette conception suit celle des maisons passives, soit maximiser l’ensoleillement et limiter les déperditions de chaleur. D’autant que le toit sera équipé de panneaux solaires. Le couple prévoit aussi de se munir d’une cuve de récupération des eaux de pluie ce qui leur permettra de vivre en toute autonomie énergétique.
La pendaison de crémaillère sur Lulu Balthazar est prévue pour juin. Pendant que les menuisiers de Ty Rodou s’activent, les Nantais doivent encore trouver un emplacement pour amarrer. De préférence sur le canal Saint-Félix pour ne pas avoir à quitter Nantes.