
À 10 kilomètres de Montpellier, la commune de Vendargues a confié le ramassage scolaire à des chevaux. Ça ne pollue pas, c’est gratuit et c’est autant de voitures en moins sur la route.
Depuis 2011, deux calèches et leurs cochers traversent Vendargues chaque jour pour ramasser 120 écoliers. Le matin et le soir. Un circuit de 4 kilomètres qui passe par 12 arrêts pour desservir 5 écoles. Le tout gratuitement.
Mais on n’est pas au 19e siècle ! Des clignotants avertissent les automobilistes qui doublent sans se plaindre. Un agent municipal sur un marche-pied aide les enfants à monter et assure la sécurité durant le trajet. Car ici, pas de ceinture, ni de chauffage, et encore moins d’autoradio. Les écoliers se réveillent en douceur le sourire aux lèvres. Il y a de quoi : les calèches ne polluent pas, le bruit est sympa et on peut caresser le cheval.
Une idée saine qui a d’autres vertus que de remplacer le CO2 par du crottin. Moins de parents sur les routes a rendu l’air plus respirable et la circulation moins dense.
L’investissement n’est même pas conséquent. Lors du lancement en 2011, le maire Pierre Dudieuzère le décomposait ainsi : « [Le] cheval, 2 500 euros, la calèche, 5 000 euros, et la création d’un emploi vert, 4 heures par jour. » Plus surprenant par contre, la ville a dû rouvrir une écurie municipale. Qu’à cela ne tienne, des charrettes ramassent aussi les déchets et la ville a embauché une policière montée. Pas si étrange puisque la commune héraultaise compte 50 éleveurs équestres. Ici, le bonheur est dans le foin.