« Si tu ne vas pas à La Cavale, La Cavale viendra à toi. » La formule d’Eva Nicouleau, l’une des sociétaires de la librairie, est bien trouvée. L’idée de cette librairie ambulante part d’un constat simple : se rendre dans une librairie est loin d’être instinctif. Alors autant prendre le problème à l’envers et partir à la rencontre des lecteurs, partout dans la ville, que ce soit dans les écoles, les hôpitaux, les quartiers ou les marchés. « Là c’est un véhicule souple, facile d’accès, à la fois dans la manière d’aller et en même temps d’occuper l’espace public, qu’on soit dans un quartier ou dans la cours d’un EHPAD. On ne veut pas rester entre nous aux Beaux-Arts, on veut partager », explique Eva au micro de France Bleu Hérault.

L’art de lire. Financé via une campagne de financement participatif (10 000 euros), et avec l’aide d’une menuiserie collaborative, le vélo-cargo électrique est doté d’un caisson en bois qui permet de stocker 150 livres. Les membres sociétaires de la librairie pourront se relayer tour à tour pour apporter les bouquins à travers la ville. Ce nouveau projet, qui s’inscrit dans la lignée de la réouverture de la librairie en décembre 2018, entend faire de la librairie « un outil d’éducation populaire ».

Il se pourrait que La Cavale se soit inspirée de cet Italien qui voyage à bord d’une voiture-librairie et qui distribue des livres aux enfants dans les villages reculés. Quoi qu’il en soit, n’oublions pas les mots de l’écrivain français Émile Faguet : « L’art de lire, c’est l’art de penser avec un peu d’aide ». Et de l’aide, La Cavale en apporte avec son vélo-librairie, qui devrait commencer ses tournées à la fin du mois de novembre.