
Ces caméras thermiques ont pour but de prolonger la durée du feu en fonction du nombre de personnes qui traversent. Une expérimentation unique en France.
Double avantage. Imaginez une classe qui souhaite traverser une route. Les premiers écoliers passent tranquillement, mais vers la fin, les derniers élèves doivent se précipiter car le feu passe déjà au rouge. Un retard pour les conducteurs et un danger évident pour l’enfant.
Pour éviter cette situation, la ville de Metz expérimente depuis quelques semaines des caméras à capteurs thermiques, et ce, pour deux raisons : la première est de repérer les personnes qui attendent et de déclencher le petit bonhomme vert afin qu’ils puissent traverser sans attendre. La deuxième est de prolonger la durée du feu si une personne se trouve encore sur la voie. En somme, diminuer le temps d’attente et mieux protéger les piétons.
Une première nationale. Les endroits où sont testés ces caméras n’ont pas été choisis par hasard. La première est disposée aux abords d’un lycée et la deuxième non loin d’un collège. Deux lieux où les traversées d’étudiants et de groupes scolaires sont monnaie courante.
Première ville de France à inaugurer des « zones de rencontre » en 2009 (secteurs permettant aux passants, cyclistes et automobilistes de circuler librement sur la chaussée et où la vitesse y est limitée à 20 km/h.), Metz continue donc de mettre les marcheurs à l’honneur. Un premier bilan sera réalisé d’ici quelques mois afin d’évaluer la bonne transmission d’informations entre la caméra et les feux de circulation ainsi que le gain en termes de sécurité pour les piétons. D’autres villes de France pourraient bientôt (évidemment) lui emboîter le pas.