
Il s’agit d’un radar éducatif qui indique aux automobilistes le niveau de pollution que produit leur voiture.
Vous êtes notés. Durant toute la semaine à Marseille (du 11 au 16 novembre), à l’entrée de la passerelle de l’A55 dans le quartier d’Arenc, un dispositif un peu spécial a été déployé par AtmoSud, l’observatoire indépendant de Surveillance de la Qualité de l’Air en Provence-Alpes-Côte d’Azur : disons-le, c’est un radar. Mais celui-ci n’est pas là pour vous flasher si vous roulez trop vite, non. Il est là pour mesurer la « pollution » qu’émet votre véhicule. Un radar mesure les émissions polluantes directement à l’échappement et analyse en direct le taux de la qualité de l’air. Quelques mètres plus loin, un panneau indique aux automobilistes le résultat, allant d’« acceptable » pour les bons élèves à « mauvais » pour les plus gros pollueurs.
Analyse de l’air. « La présence de ce panneau d’affichage s’inscrit dans une démarche de sensibilisation des conducteurs et des citoyens autour de la pollution atmosphérique et plus spécifiquement des émissions qui émanent du trafic routier », explique AtmoSud sur son site. Selon France Bleu, les nouvelles données recueillies pourraient servir à affiner les critères de la vignette Crit’Air afin d’aménager les interdictions de circulation les jours de pics de pollution. Mais surtout, ce radar va permettre d’identifier les véhicules les plus polluants, notamment grâce à une meilleure connaissance du parc automobile à Marseille.
Il y a une raison assez évidente pour expliquer la mise en place de ce radar à Marseille : elle est la deuxième ville la plus polluée de France. Selon Air Paca, la pollution de l’air serait responsable de 2500 décès prématurés par an dans la cité phocéenne. En cause, le transport routier, responsable des émissions de dioxyde d’azote (48%), mais aussi le transport maritime qui apporte 40% de cette pollution. La prochaine étape sera de mettre un radar sous l’eau pour sensibiliser les capitaines.