
Le nouveau maire voulait rétablir l'accès aux voitures dans Madrid Central. Devant l'ampleur des manifestations citoyennes, il vient finalement de renoncer.
Rétropédalage. À peine élu, le nouveau maire populiste de Madrid, José Luis Martinez-Almeida souhaitait revenir sur les mesures prises par son prédécesseur contre les voitures polluantes. Depuis novembre 2018, l’aire de 472 hectares baptisée Madrid Central n’est en effet plus accessible qu’aux véhicules électriques et hybrides, aux transports en commun, ainsi qu’aux véhicules des résidents.
Une mesure très restrictive, mais parfaitement dans la lignée des ambitions espagnoles. Une centaine de caméras assurent son application : les voitures non autorisées doivent s’acquitter d’une amende de 90 euros. C’est à cette punition qu’Almeida s’attaque en premier.
Juges 2 – Maire 0. On aurait pu s’attendre à voir exploser la joie des automobilistes. Au contraire, des milliers de Madrilènes (10 000 selon la préfecture, 60 000 selon les organisateurs) sont descendus dans les rues pour exprimer leur désaccord. Et 240 000 via cette pétition sur Change.org. Finalement, deux juges ont tranché en faveur du maintien de Madrid Central, citant des raisons sanitaires et environnementales.
Politics over People! Madrid’s new incoming leaders @IsabelDiazAyuso @AlmeidaPP_ want to scrap successful #MadridCentral Low Emissions Zone as they believe congestion = city identity! Today there’s a major rally against this. https://t.co/9mwQmolDFa#MadridCentralSeQueda pic.twitter.com/7gwJQT20y9
— Ludo Campbell-Reid (@AklDesignChamp) June 29, 2019
Anti-voiture, anti-pollution. Madrid s’était déjà fait reprendre par la Commission européenne pour la mauvaise qualité de l’air et son fameux “béret” de pollution. Hors, depuis la mise en place de la zone à circulation restreinte, les données sur la pollution au deuxième trimestre sont les meilleures de la décennie, souligne El Pais. Avec, en prime, moins de bouchons et un passage plus fréquent des transports en commun. Pas étonnant que les habitants de la ville numero uno de l’autopartage ne soient pas prêts à faire marche arrière.