
Avec un conséquent plan d'achat de bus propres dès 2020, la métropole anticipe de cinq ans les obligations prévues par la Loi sur la transition énergétique.
« Respirez, je suis 100% électrique ! » Cette phrase, les Lyonnais ont fini par la connaître : entre juin 2016 et mai 2017, elle s’affichait fièrement sur une poignée de bus électriques. Forte d’une expérience appréciée des locaux et en vertu des impératifs écologiques fixés par la loi, Sytral, l’autorité qui gère les transports du Grand Lyon, a décidé d’accélérer. À partir de 2020, toutes les nouvelles acquisitions de moyens de transport collectif seront exclusivement électriques.
Par cette décision, Sytral devance la Loi sur la transition énergétique votée en 2015. Celle-ci fixait un seuil de seulement 50% d’acquisitions de véhicules à faibles émissions dès janvier 2020, et 100% au 1er janvier 2025 seulement. Pour ne pas perdre de temps, la régie a déjà lancé des tests de bus hybrides, à hydrogène et même des navettes autonomes.
Zéro émission en 2020. Pour bien ficeler son affaire, l’autorité des transports lyonnais a provisionné 200 millions d’euros qui financeront l’achat de 250 nouveaux bus à émissions faibles ou nulles à partir de 2020. Mais finalement, tout cela est la suite logique des investissements déjà amorcés : grâce aux 130 trolleybus électriques qui quadrillent la ville, Lyon compte déjà 75% de transports électrifiés, donc plus propres que les moteurs thermiques.