
Température des moteurs, freinage des rames et bien sûr chaleur humaine seront bientôt la nouvelle source d’énergie "trendy" grâce à ce projet "made in UK".
On ne vous apprend rien, vous l’avez subie cet été, la température du métro lors d’un épisode caniculaire est digne d’une véritable fournaise. Pourtant, la souffrance vécue par les passagers peut se transformer en opportunité pour les immeubles avoisinants des lignes en surchauffe. La municipalité d’Islington, au nord de Londres, en collaboration avec l’entreprise Ramboll, a décidé d’exploiter cette chaleur et de la transformer en énergie afin de chauffer les habitations aux alentours. Prévu pour cette fin d’année, ce projet offrira une alternative verte et économique à plus de 1000 Londoniens.
Pomper l’air. L’entreprise ne compte par récupérer l’air des stations pour la mettre directement dans les habitations ; un puits d’aération sera installé au niveau de l’ancienne station City Road sur la Northern Line afin de la transformer en énergie. Ensuite, une pompe à chaleur l’injectera sous forme d’eau chaude dans le réseau. Cette installation aura un double aspect, elle procurera une meilleure ventilation l’été dans les stations en assainissant l’air et chauffera les maisons l’hiver en diminuant le gaspillage énergétique.
Plus beau, plus chaud, moins cher. Selon l’entreprise Ramboll, la chaleur gâchée est telle que l’utilisation de cette technique à l’échelle du Grand Londres pourra couvrir 38% des besoins en chauffage de l’agglomération. L’énergie sera probablement plébiscitée par les habitants car son prix sera moins cher que celui du gaz naturel ou de l’électricité. À Paris, la RATP, plus magnanime, teste également la méthode mais, elle, ne fait pas payer l’énergie…